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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’aviation russo-syrienne s’acharne sur les hôpitaux à Alep-Est

L'Onu dénonce un crime de guerre ; les États-Unis menacent de geler leur coopération avec Moscou.

Syrian pro-government forces are seen on September 28, 2016 in the Farafira district, northwest of Aleppo’s historic citadel, after Syria’s army took control of the rebel-held district after days of heavy air strikes that have killed dozens and sparked allegations of war crimes. / AFP / GEORGES OURFALIAN

Hier à l'aube, les deux plus grands hôpitaux d'Alep-Est ont été contraints de suspendre leurs activités après avoir été endommagés, l'un par un raid, l'autre par un tir d'artillerie, a annoncé la Syrian American Medical Society (SAMS), l'ONG basée aux États-Unis qui les gère. Au moins deux patients ont été tués et deux membres du personnel soignant blessés dans ces attaques, selon Médecins sans frontières (MSF). Dans l'un des hôpitaux touchés, trois employés ont été blessés, d'après Adham Sahloul, de SAMS. Dans l'autre hôpital, un générateur a été complètement détruit. Qualifiant les attaques de « délibérées », M. Sahloul a précisé qu'il « ne restait plus que six hôpitaux en activité » dans les quartiers est d'Alep. Et « s'il y a une nouvelle offensive, cela signera l'arrêt de mort pour des centaines de personnes ». « Les gens blessés et malades qui se trouvent dans un état grave doivent être évacués d'Alep-Est », a plaidé MSF. « Pour le moment, ils sont piégés et peuvent mourir », a ajouté l'ONG.
Pour les ONG et des habitants, ces bombardements sont des attaques délibérées du régime syrien et de son allié russe, et visent à annihiler les infrastructures encore en service dans les secteurs assiégés qui manquent de tout. « Ceci est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie », a dénoncé Ban Ki-moon, en rappelant que le droit international obligeait à protéger le personnel et les installations médicales. « Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre », a-t-il ajouté. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a annoncé que son pays avait proposé à l'Onu une résolution pour un cessez-le-feu à Alep et a menacé ceux qui ne la voteraient pas de « prendre le risque de porter la responsabilité de complicité de crimes de guerre ».

« Piégés »
Pour Diana Semaan, d'Amnesty International, de telles frappes visent à contraindre les 250 000 habitants des secteurs rebelles d'Alep à fuir vers les zones gouvernementales. « Le seul objectif de ces attaques contre les hôpitaux est d'accroître les souffrances des civils, de détruire les infrastructures pour contraindre les civils à partir vers des régions où les infrastructures existent », a-t-elle expliqué à l'AFP.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 165 personnes, en très grande majorité des civils, ont été tuées dans les quartiers rebelles d'Alep depuis le 22 septembre, début d'une vaste offensive du régime visant à reprendre ces secteurs. L'armée syrienne avait alors appelé les habitants d'Alep-Est à partir vers les zones gouvernementales. Mais la majorité des habitants en zone rebelle craint d'être arrêtée si elle passe à Alep-Ouest.

« Il nous tuera tous avec des balles »
« Nous ne savons pas ce qui nous attend les prochains jours. Je crains que nous restions assiégés et que le régime avance encore vers les quartiers résidentiels. Il nous tuera tous avec des balles, pas avec les bombardements. Il n'y a pas moyen de fuir. Tous les quartiers sont visés », a confié à l'AFP Mohammad el-Rifaï, 37 ans, résident du quartier al-Chaar où il loue des voitures. Au moins six civils ont été tués hier dans un bombardement d'artillerie du régime près d'une boulangerie dans la partie rebelle d'Alep, selon l'OSDH et des secouristes. D'après le correspondant de l'AFP, le quartier de Maadi est particulièrement touché par l'armée qui frappe depuis la citadelle historique dans la vieille ville.
Raed Saleh, le chef des Casques blancs syriens (la Défense civile en territoire rebelle, NDLR), a averti qu'Alep-Est ne tiendrait « pas plus d'un mois » en raison de la destruction des services publics. « Il n'y aura plus d'eau, plus d'électricité, plus de carburant, et les hôpitaux ne pourront plus continuer à fonctionner », a-t-il dit. Dans la partie gouvernementale, à Aziziya, deux civils ont été tués et 10 autres blessés par des roquettes tirées par les rebelles, selon une source hospitalière.
Dans ces circonstances, les États-Unis ont menacé hier de geler leur coopération avec Moscou sur la Syrie. Lors d'une conversation téléphonique, le secrétaire d'État américain John Kerry a informé son homologue russe Sergueï Lavrov que « les États-Unis se préparaient à suspendre leur engagement bilatéral avec la Russie sur la Syrie », si Moscou, allié du régime syrien, ne mettait pas fin aux bombardements sur Alep. M. Kerry a notamment cité la mise sur pied d'un « centre conjoint » de coordination militaire, prévu par un accord de trêve américano-russe signé à Genève le 9 septembre mais qui a volé en éclats dix jours plus tard. La Russie s'est toutefois dit prête à continuer à coopérer avec les États-Unis dans le règlement de la crise syrienne, a annoncé hier soir le ministère russe de la Défense. Sur ordre du président Vladimir Poutine, l'armée russe est prête à envoyer ses « experts » militaires à Genève pour une « reprise des consultations » avec leurs homologues américains afin de trouver des solutions pour la « normalisation » de la situation à Alep, et plus globalement en Syrie, selon le ministère de la Défense.
La Coalition nationale syrienne (CNS, opposition) a, de son côté, estimé que la solution politique ne peut plus être considérée comme une option viable, ajoutant que l'opposition armée réfléchissait à toutes les options pour « défendre le peuple syrien ».
(Source : AFP)

Hier à l'aube, les deux plus grands hôpitaux d'Alep-Est ont été contraints de suspendre leurs activités après avoir été endommagés, l'un par un raid, l'autre par un tir d'artillerie, a annoncé la Syrian American Medical Society (SAMS), l'ONG basée aux États-Unis qui les gère. Au moins deux patients ont été tués et deux membres du personnel soignant blessés dans ces attaques,...

commentaires (2)

ILS VEULENT ACHEVER LES BLESSES PAR CHARITE ET PAR PITIE... COMME ON ACHEVE UN ANIMAL... POUR ARRETER SES SOUFFRANCES... TANT DE BON COEUR ET IL Y DES RANCUNIERS QUI TROUVENT A REDIRE ET CRITIQUER... CHOU HAYDA... WALAW... DES GENS DE COEUR QUI DONNENT LES COUPS DE GRACE ! C,EST TOUT !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 52, le 29 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • ILS VEULENT ACHEVER LES BLESSES PAR CHARITE ET PAR PITIE... COMME ON ACHEVE UN ANIMAL... POUR ARRETER SES SOUFFRANCES... TANT DE BON COEUR ET IL Y DES RANCUNIERS QUI TROUVENT A REDIRE ET CRITIQUER... CHOU HAYDA... WALAW... DES GENS DE COEUR QUI DONNENT LES COUPS DE GRACE ! C,EST TOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 52, le 29 septembre 2016

  • c'est la grande hypocrisie !!! on critique les russes, mais on ferme les yeux quand les saoudiens au Yémen, fait la même chose en bombardant les hôpitaux de MSF le pire suite au chantage des saoudis , leur coalition a été retiré de la liste noir

    Talaat Dominique

    18 h 17, le 29 septembre 2016

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