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Liban - Attentat de Ksara

Libération du cheikh Bassam Tarras qui reste cependant à la disposition des enquêteurs

La Sûreté générale met en garde contre toute exploitation politique de son rôle.

La direction de la Sûreté générale a libéré mardi le cheikh Bassam Tarras, pour insuffisance de preuves dans l'affaire de l'attentat terroriste de Ksara, près de Zahlé, le 31 août dernier. Elle a dans le même temps mis en garde contre « le danger » de l'impliquer dans les querelles politiques.
Le cheikh Tarras avait été interpellé le 11 septembre, à la suite d'informations obtenues auprès de suspects arrêtés par la Sûreté générale, consécutivement à l'attentat de Ksara, ce qui avait soulevé un tollé dans les milieux qui lui étaient proches. La Sûreté générale avait été vivement critiquée pour cette démarche. Dans un communiqué publié hier, elle a dénoncé la campagne qui a été menée contre elle « à travers des déclarations étonnantes, des communiqués et des menaces formulées par des autorités supposées respecter les lois et se tenir aux côtés des services de sécurité dont le seul souci est de garantir la sécurité de tous ».
La SG a ensuite exposé les motifs de l'interpellation du religieux, ainsi que le déroulement de l'enquête. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, en a fait de même avant d'expliquer à son tour les raisons pour lesquelles le cheikh Tarras a fini par être relâché.
Selon le communiqué de la SG, « l'interpellation du dignitaire religieux a eu lieu sur base des aveux des personnes arrêtées dans l'affaire de l'attentat terroriste de Ksara et à la demande des autorités judiciaires compétentes, sous la supervision du commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, Hani Helmi Hajjar, qui l'a ensuite libéré mais à la condition qu'il reste à la disposition des enquêteurs ». Il lui a également confisqué son passeport.
Selon le communiqué, « la raison derrière l'interpellation du cheikh Tarras serait une réunion qu'il avait tenue avec deux des suspects arrêtés, et une autre réunion, en Turquie, avec le dénommé Abou el-Baraa, recherché par la SG ». Ce dernier, un Syrien installé en Turquie, est soupçonné d'être l'auteur de la tentative d'attentat déjouée à Nehmé, où un véhicule chargé de 250 kg d'explosifs avait été découvert. Il serait aussi l'instigateur de l'attentat de Ksara, selon un des suspects interrogé par la Sûreté générale, qui précise que ce dernier a révélé être « en contact avec le cheikh Tarras qui lui avait demandé d'exécuter tous les ordres d'Abou el-Baraa dont l'identité a fini par être dévoilée par le dignitaire religieux ».
« La direction générale de la Sûreté générale tient à rappeler à certaines parties que toutes les missions qui lui sont assignées sont accomplies dans le cadre de la loi et des prérogatives dont elle jouit.
La Sûreté générale invite les concernés à tenir compte de l'intérêt et de l'union nationaux et met en garde contre le danger de mêler son nom à des conflits politiques et sectaires internes », insiste le communiqué.
Selon les explications du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, l'enquête a été menée par le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, Hani Helmi Hajjar. « Il n'a pas été possible d'établir la preuve de l'implication du cheikh Tarras dans l'attentat », a-t-il dit, en précisant que son interrogatoire a principalement porté sur les motifs de sa réunion en novembre dernier avec un des suspects. C'est le juge Hajjar qui a ordonné la relaxation du cheikh, après avoir recueilli son témoignage, hier.
« L'enquête concernant le cheikh Tarras consiste à déterminer s'il est en contact avec Abou el-Baraa, une hypothèse que le cheikh a déjà réfutée lors de l'interrogatoire », a expliqué le juge Sakr qui a transmis le dossier de l'affaire de l'attentat de Ksara au service de renseignements de l'armée, chargé de compléter l'enquête.

La direction de la Sûreté générale a libéré mardi le cheikh Bassam Tarras, pour insuffisance de preuves dans l'affaire de l'attentat terroriste de Ksara, près de Zahlé, le 31 août dernier. Elle a dans le même temps mis en garde contre « le danger » de l'impliquer dans les querelles politiques.Le cheikh Tarras avait été interpellé le 11 septembre, à la suite d'informations...

commentaires (2)

EQUIVALENCE DU TRANSPORTEUR QUI L,A ECHAPPE VRAIMENT BELLE... SOUS LES PARAPLUIES ?

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 35, le 15 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • EQUIVALENCE DU TRANSPORTEUR QUI L,A ECHAPPE VRAIMENT BELLE... SOUS LES PARAPLUIES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 35, le 15 septembre 2016

  • c'est toujours les mêmes qui jouent au martyr avec une couverture politique

    Talaat Dominique

    18 h 34, le 15 septembre 2016

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