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Liban - Aïn el-Tiné

Berry : Une entente sur la loi électorale et le cabinet paverait la voie à la présidentielle

« Le temps n'est-il pas venu pour chacun de revoir ses calculs ? », s'est demandé hier le président de la Chambre.

Nabih Berry, prononçant son allocution, hier, à Tyr. Photo Ani

Le chef du Parlement, Nabih Berry, s'est exprimé hier à Tyr à l'occasion de la 38e commémoration de la disparition en Libye de l'imam Moussa Sadr, avec ses compagnons, le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine, en 1978.
S'exprimant devant une foule de partisans, le leader du mouvement Amal s'est particulièrement attardé, dans la première partie de son allocution, sur le cas de la disparition de l'imam Sadr. Il a appelé, dans ce cadre, le gouvernement libanais à accorder la priorité absolue à la commission officielle de suivi de cette affaire.
Évoquant ensuite la situation politique, M. Berry a appelé à « mettre fin à l'absurdité politique », ainsi qu'au « respect de la Constitution ». « Cessez de paralyser les institutions », a-t-il lancé. « Aux forces qui poursuivent leur coup d'État (...), nous ferons face avec la force des gens. À tous, nous affirmons : "Tirez les leçons de ce qui se produit autour de nous" », a poursuivi le président de la Chambre.
Affirmant qu'il avait « pris position, dès le premier jour, en faveur de la tenue de l'échéance présidentielle, et que cette dernière doit avoir la priorité dans la mesure où l'État restera branlant sans président », M. Berry a ajouté : « Mais cela ne veut pas dire que nous devons priver la patrie de l'administration, de la législation, de la justice et de la sécurité. »
« Nous avons également mis l'accent sur la nécessité de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale (...), dans la mesure où l'on ne peut continuer à pousser le Liban à régresser en le soumettant à des lois archaïques (...) », a-t-il noté. « La proportionnelle est la solution à notre mal national (...). Il s'agit de la locomotive qui nous fera transiter vers la citoyenneté, loin du repli sur soi », a encore dit Nabih Berry.
« La tenue de l'échéance présidentielle aura lieu en cas d'entente sur l'après-présidentielle. La présidence seule ne mettra pas fin au mal du conflit interlibanais. Les choses n'ont pas été conformes à la Constitution et nous n'avons pas respecté cette dernière. C'est ce qui nous a menés ici », a indiqué le chef du mouvement Amal. Selon lui, « le soutien au blocage de la Chambre et du Conseil des ministres, qui est désormais moins qu'un cabinet d'expédition des affaires courantes tant qu'un président n'est pas élu, a conduit à la paralysie du pays, désormais plongé dans les limbes ».

« Tout restera absurde »
Aussi Nabih Berry a-t-il réexprimé son attachement à la feuille de route qu'il avait proposée le 31 août 2015 à Nabatiyé, et qui avait ouvert la voie au retour des réunions de la table de dialogue national. Selon lui, la question n'est pas de former un cabinet et d'élaborer une loi électorale à l'heure actuelle, avant l'élection présidentielle. Mais, pour aplanir les obstacles qui retardent l'échéance, il convient de s'entendre sur un code électoral et sur la forme du cabinet, ce qui paverait « inéluctablement » la voie à l'élection d'un président. « Sans cela, tout restera absurde », a-t-il dit.
M. Berry a également appelé à la préservation de Taëf et à l'attachement à ce texte en tant que contrat entre les Libanais, mettant en garde contre les paris sur l'extérieur comme moyen de résoudre les problèmes nationaux. « Je continue de croire qu'une confiance rétablie entre l'Arabie saoudite et l'Iran serait un apport fondamental à la réalisation de la paix au Liban et dans la région (...) », a-t-il noté, en soulignant qu'il continuera à rester attaché au dialogue national comme moyen d'apaiser les tensions politiques et sectaires. « Sinon, nous en arriverons au point d'annoncer la faillite de l'État, politique et financière », a-t-il ajouté.
Appelant au soutien de l'armée à travers un compte national qui serait créé à la BDL, Nabih Berry a défendu le triptyque « armée-peuple-résistance », estimant qu'il s'agit d'une « hérésie » de réclamer la confiscation des armes du Hezbollah « face à l'ennemi israélien ».
M. Berry s'est également exprimé sur la crise des déchets et la pollution du fleuve Litani, exprimant l'espoir qu'une solution soit mise en œuvre pour régler ces dossiers.
Sur la Syrie, Nabih Berry a déclaré que « la solution pour mettre fin à cette conspiration insensée contre l'unité et la stabilité du pays ne peut être que politique ». « Le temps n'est-il pas venu pour chacun de revoir ses calculs ? », s'est-il enfin interrogé.

Le chef du Parlement, Nabih Berry, s'est exprimé hier à Tyr à l'occasion de la 38e commémoration de la disparition en Libye de l'imam Moussa Sadr, avec ses compagnons, le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine, en 1978.S'exprimant devant une foule de partisans, le leader du mouvement Amal s'est particulièrement attardé, dans la première partie de son allocution, sur le...

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