Or sans buzz, il n’est point de salut.
Pour se maintenir la tête hors du flot de l’actu, tous les moyens sont bons.
Panorama des sept derniers jours écoulés.
Première option, souvent utilisée mais à l’efficacité prouvée : dévoiler un bout de chair.
En la matière, Angelina Jolie a opté pour la jambe. Pas n’importe laquelle, la sienne, et la droite de surcroît. Une jambe longue et fuselée, que la Jolie a exhibée plus que dévoilée, sous le regard froid d’oscars impassibles. Une jambe diaphane exfiltrée des pans sombres d’une robe Versace, grâce à un déhanché à faire frémir un kiné. Une jambe dont les réseaux sociaux se sont immédiatement emparés et avec laquelle ils ont pris leur pied.
Deuxième option : ressortir la guillotine.
François Hollande, lui, a rejoué la prise de la Bastille en sortant de son chapeau de candidat à l’Élysée une arme révolutionnaire par les temps qui courent : surtaxer (à 75 %) les ultrariches (plus d’un million d’euros de revenus par an). Une mesure saluée par les syndicats de travailleurs, mais décriée par certains des grands et donc ultrapayés footballeurs tricolores. Des athlètes qui pourtant avaient montré des tendances syndicalistes en faisant la grève du crampon lors du Mondial de foot 2010, avant de mordre lamentablement la pelouse sud-africaine.
Troisième option : faire monter la testostérone.
Vladimir a, pour sa part, choisi de gonfler un peu plus encore son côté poutinator. L’homme qui pêche, monte à cheval torse nu et rêve du Kremlin et de « buter les terroristes jusque dans les chiottes », a, dans le désordre, promis un réarmement « sans précédent » de la Russie, juré n’avoir jamais peur, même et surtout de ceux qui veulent le tuer et accusé l’opposition russe de vouloir se la jouer KGB, à savoir d’être prête à « flinguer » l’un des siens pour en accuser les autres.
Dmitri Medvedev, lui, ne s’est pas fait remarquer. Quatre ans que ça dure.
Quatrième option : troquer du nucléaire contre de la nourriture.
Du côté de Pyongyang, Kim troisième du nom a fait parler de lui en donnant son accord à un moratoire sur les activités nucléaires nord-coréennes et au retour des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Le tout contre 240 000 tonnes d’assistance alimentaire. C’est qu’il commençait à faire faim au nord du 38e parallèle. L’on peut parier sans trop se mouiller qu’une fois rassasié, Pyongyang se refera illico une place sous les feux de l’actualité en annonçant que l’accord « impérialiste » est mort et enterré.
Cinquième option : prôner, sans se marrer, les vertus de l’obscurantisme.
Aux États-Unis, Rick Santorum, « bombardier » ultrachrétien et républicain, a fait la une de l’actualité en lâchant une grosse perle qui est allée semer le trouble jusque dans son propre camp. Se muant en tueur d’ambition, ce père de sept enfants a traité Obama de « snob » pour avoir émis l’espoir que tous les jeunes Américains puissent faire des études supérieures. Dans la foulée, il a avoué avoir presque « vomi » en lisant un discours de J.F. Kennedy sur la séparation de l’Église et de l’État.
Sixième option : bombarder, réprimer.
En Syrie, le régime s’est fait remarquer en annonçant un résultat d’élection largement inférieur au traditionnel 95 %. À Homs, Bachar s’est fait remarquer en voulant rejouer « papa à Hama ».
Février, lui, s’est fait remarquer avec son 29e jour. Mais là, ce n’est pas de sa faute.
commentaires (7)
Madame Sursock, lisez la réaction de Monsieur Jack Hakim dans la rubrique : LITIGE FINANCIER, exactement avant la présente rubrique, et vous comprendrez sa façon de se rire de tous les Roulez-Tambours.
SAKR LEBNAN
14 h 57, le 02 mars 2012