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Moyen Orient et Monde - Sénégal

Dakar, ville sous tension

L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef de la mission de l’Union africaine (UA) qui observera la présidentielle de dimanche au Sénégal, est arrivé hier à Dakar, théâtre de manifestations violentes contre la candidature du chef de l’État, Abdoulaye Wade, qui brigue un nouveau mandat. Même s’il ne vient pas en tant que « médiateur », l’opposition espère qu’il arrivera à convaincre M. Wade de renoncer à se représenter. M. Obasanjo avait été contraint en 2006 de renoncer à un troisième mandat à la tête du Nigeria sous la pression de son opposition, mais aussi de pairs africains, dont M. Wade.
La mission des observateurs de l’UA dirigée par M. Obasanjo est composée d’une quarantaine de membres, 90 pour celle de l’Union européenne (UE). La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé hier qu’elle avait déployé 150 observateurs, dirigés par l’ancien Premier ministre togolais Koffi Sama. Selon la présidence, « près de 3 000 observateurs » nationaux et internationaux seront déployés au total.
Les violences des derniers jours dans le centre-ville se sont étendues à d’autres quartiers de Dakar et en province, faisant en trois jours au moins deux morts et une vingtaine de blessés. Hier après-midi, la police a dispersé avec des gaz lacrymogènes des opposants qui voulaient se rendre lace de l’Indépendance, en plein centre-ville de Dakar, où devait se tenir une manifestation interdite par les autorités. Des petits groupes d’opposants, qui étaient partis du quartier de la Médina (proche du centre-ville), ont débouché sur la rue Jules Ferry, non loin de la place de l’Indépendance, et la police leur a interdit le passage. Contrairement aux jours précédents, les manifestants n’ont pas répondu par des jets de pierre. Aucune barricade de fortune n’était visible ni aucun pneu en flammes.
Quelques centaines de mètres plus loin, sur l’avenue Georges Pompidou, avait lieu un face-à-face tendu entre policiers et cortèges conduits par l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, candidat à la présidentielle de dimanche, et le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée. MM. Seck et Ndour, chacun dans sa voiture, ont été très applaudis et étaient entourés de quelques centaines de personnes scandant des slogans de campagne ou des refrains d’une chanson hostile au président Wade : « Gorgui, na dem ! Na dem, na dem, na dem ! » (Le vieux, qu’il parte ! Qu’il parte ! Qu’il parte !), « Gorgui » étant le surnom d’Abdoulaye Wade. Aucun incident n’a toutefois été signalé.
MM. Seck et Ndour, ainsi que l’ex-ministre des Affaires étrangères Ibrahima Fall et le député-maire Cheikh Bamba Dièye, sont membres du Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile opposés à la candidature de M. Wade. De précédents appels du M23 à se rassembler sur la place de l’Indépendance ont entraîné des violences entre manifestants, en grande partie des jeunes qui tentaient de rallier le site, et les forces de l’ordre.

(Source : AFP)
L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef de la mission de l’Union africaine (UA) qui observera la présidentielle de dimanche au Sénégal, est arrivé hier à Dakar, théâtre de manifestations violentes contre la candidature du chef de l’État, Abdoulaye Wade, qui brigue un nouveau mandat. Même s’il ne vient pas en tant que « médiateur », l’opposition espère qu’il...
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