Les pôles du 8 Mars ont multiplié les déclarations au cours du week-end au sujet de l’éventualité de la formation d’un nouveau gouvernement. Les députés du CPL ainsi que les responsables d’Amal et du Hezbollah ont estimé que le dialogue devrait précéder toute décision de ce genre, précisant que la revendication du 14 Mars est illogique si le dialogue n’est pas renoué.
Le chef de la commission parlementaire des Finances Ibrahim Kanaan a ainsi affirmé que la chute du gouvernement au Parlement est impossible, à cause de la position claire de Walid Joumblatt. Tout comme elle est impossible dans la rue, après ce qui s’est passé à la suite des obsèques du général Wissam el-Hassan et l’absence de mobilisation populaire. Par conséquent, le 14 Mars n’a d’autre choix que de dialoguer avec les autres composantes s’il veut réellement changer le gouvernement. Selon Kanaan, la meilleure riposte aux tueurs est le renforcement des institutions étatiques non leur destruction. Il a encore affirmé que « l’opposition n’est pas convaincue de son slogan : pas de dialogue avant la chute du gouvernement. Il s’agit donc visiblement d’une demande des pays qui ne font pas partie du compromis en gestation, notamment l’Arabie saoudite ».
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Le député du CPL Abbas Hachem a été encore plus loin, affirmant que le 14 Mars est au stade de l’agonie, en raison de l’absence d’une véritable coordination entre ses membres. Il a aussi précisé que « le haririsme politique se trouve dans une plus grande impasse après la visite à Beyrouth du président français François Hollande ». Même son de cloche chez l’émir Talal Arslane et le chef du bureau politique du mouvement Amal Jamal Hayek, tous les deux invitant le 14 Mars à « plus de réalisme et de sens national ».
De son côté, le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a affirmé que les menaces israéliennes cachent en fait la crainte des Israéliens « face à la force grandissante de la résistance ». Il a assuré que celle-ci est tranquille pour son avenir, ses armes et ses partisans. Tout en précisant que, depuis 2005, le 14 Mars multiplie les erreurs et les mauvais choix, il a affirmé que le gouvernement actuel reste en place et poursuit ses activités, en donnant un nouvel élan à son action.
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commentaires (6)
Faut dire tout de même... que le pire des choix ...c'est quand on a pas le choix....!
M.V.
04 h 01, le 06 novembre 2012