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Liban - Attentat d’Achrafieh

Marche des jeunes du 14 Mars de Sassine à Riad el-Solh

Les jeunes du 14 Mars se sont réunis hier à Achrafieh pour réclamer, entre autres, la démission du gouvernement.

Par leur marche nocturne, les organisations estudiantines du 14 Mars ont entamé hier une action appelée à prendre de l’ampleur dans les prochains jours. Photo Ibrahim Tawil

Les organisations estudiantines des forces du 14 Mars ont tenu hier un rassemblement sur la place Sassine à Achrafieh, suite à l’attentat qui a coûté la vie au chef des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan. La démarche, effectuée en guise de solidarité avec les victimes de l’attentat et pour réclamer la chute du gouvernement Mikati, s’est déroulée en présence du député Ziad Kadri, le chef du Mouvement du changement, Élie Mahfoud, le chef de la Gauche démocratique, Élias Atallah, et Camille Dory Chamoun.


Une centaine de jeunes étudiants étaient au rendez-vous, brandissant le drapeau libanais et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Nous voulons la sécurité maintenant », ou encore, « Nagib Mikati, Nasri Khoury et l’ambassadeur syrien, rentrez chez vous! »


« Nous voulons que le gouvernement Mikati démissionne et que le Hezbollah rende les armes », affirme Éric Saadé, président de l’organisation des forces libanaises à la LAU. « Je ne pense pas qu’il y ait encore quelqu’un au Liban qui veuille que les attentats se poursuivent. Cela fait sept ans que nous le crions et personne ne nous comprend. » 
Pour Victor, partisan des Forces libanaises, « le détour qu’ont pris les funérailles de dimanche a négativement affecté la capacité des forces du 14 Mars à rassembler les foules, mais la vraie image du 14 Mars, celle des jeunes pacifiques, va reprendre le dessus ». Victor voudrait aussi répondre aux gens qui comparent le 14 au 8 Mars, en rejetant les deux parties. « Ces gens ont démissionné de la vie politique libanaise ou n’ont plus la patience de réfléchir, explique-t-il. Au Liban, il y a un choix à faire, entre ce qui est juste et ce qui est faux, entre le bien et le mal. »


Pour Antoinette, habitante de la place Sassine, « l’État se doit d’offrir la sécurité à ses citoyens. » « Je suis venue participer au rassemblement pour mes enfants, dit-elle, j’ai vécu ma vie dans la guerre, je veux qu’ils en soient épargnés. Nous payons nos taxes à l’État, mais nous ne recevons rien en échange. » Pourtant, Antoinette refuse les appels au changement de tous les politiciens au Liban. « En tant que citoyenne d’Achrafieh, je ne peux pas dire par exemple que les députés Nadim Gemayel et Michel Pharaon ne sont pas exemplaires, affirme-t-elle. Ils sont toujours à la disposition de nous tous. Il faut arrêter les généralisations. »

 

(Lire aussi : « L’assassinat de Wissam el-Hassan, une preuve de la volonté du régime syrien de transformer le Liban en arène », souligne le 14 Mars)


De son côté, Élio Constantin, membre de l’organisation estudiantine du Parti national libéral, veut redonner au 14 Mars son identité. « Nous ne voulons pas détruire le sérail, nos pères se sont battus pour défendre ces symboles libanais, dit-il. Le 14 Mars, c’est la paix, pas la violence. »


Sur la place Sassine, sous la statue de Béchir Gemayel, le responsable du bureau estudiantin du parti Kataëb, Youssef Abdelnour, a rendu public le communiqué des organisations des étudiants du 14 Mars. « Nous sommes venus soutenir les habitants d’Achrafieh, qui ont longtemps combattu pour la souveraineté, la liberté et l’indépendance du pays », a-t-il dit. « Aujourd’hui, Wissam el-Hassan est mort, et cela signifie que la sécurité de l’État est tombée. Mais les jeunes continueront leur lutte contre le terrorisme et le crime par les moyens pacifiques et les manifestations démocratiques et civilisées, tout comme l’a toujours été le 14 Mars. » Youssef Abdelnour a appelé à la démission du gouvernement, appelant les universités libanaises à prendre l’initiative pour aider les victimes de l’attentat de la place Sassine, et les jeunes à participer à toutes les manifestations futures du 14 Mars.


Encadrant le rassemblement, les FSI et l’armée libanaise ont renforcé hier les mesures de sécurité, et ont ouvert la route aux jeunes qui ont entamé une marche vers le Grand Sérail, place Riad el-Solh, où le sit-in se poursuit depuis samedi. Ils ont prié la fatiha et le Notre Père, à la mémoire des défunts.

 

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