Nouvelle salve d’obus syriens au Akkar

C’est au rythme de la guerre en Syrie que les habitants du Akkar semblent condamnés à vivre, l’État ayant décidé de garder les bras croisés face aux violations syriennes régulièrs de la souveraineté libanaise dans cette région du pays.
De nouveau hier, dans la nuit de jeudi à vendredi, des obus tirés à partir de la Syrie sont tombés dans le périmètre des villages de Noura et de Dbébiyé, sans faire de victimes. Paniqués, les habitants des deux localités se sont enfuis de peur que de nouvelles salves n’atteignent leurs habitations.
Entre-temps à Beyrouth, une délégation du Hezbollah, composée du député Nawar Sahili, de M. Ammar Moussaoui, directeur des relations internationales au sein du parti, et de son adjoint, Mohammad Obeid, étaient reçus par l’ambassadeur de Russie, Alexander Zaspikyne, pour un entretien, qui a essentiellement porté sur la situation en Syrie. C’est ce que M. Moussaoui a indiqué à la presse, en faisant état d’une concordance de vues avec son hôte sur le dossier syrien.
Selon ses explications, le diplomate leur a fait part des efforts déployés par son pays pour lancer un dialogue sérieux « susceptible de mettre fin à l’effusion de sang en Syrie et à éviter un débordement de la crise syrienne aux pays voisins ».
A son tour, M. Zaspikyne a affirmé que son pays « ne permettra pas que la Syrie subisse le même sort que l’Irak, la Yougoslavie ou la Libye ». «La Russie poursuivra ses efforts pour favoriser un arrêt des affrontements et un retour au dialogue national, conformément aux résolutions des Nations unies », a-t-il ajouté.
Prié de commenter les informations selon lesquelles certains États fournissent des armes à l’opposition syrienne, le diplomate a déclaré : « Ces informations sont graves et sérieuses. Elles nécessitent un suivi, parce qu’un armement de l’opposition syrienne implique une exacerbation du conflit. » « Toutes les parties doivent conjuguer leurs efforts pour empêcher que des armes soient fournies à l’opposition. Une telle démarche favorisera un processus pacifique en Syrie », a-t-il estimé.
Sur un autre plan, M. Moussaoui a salué la position « responsable » de la Russie par rapport au film offensant, Innocence des musulmans, estimant qu’elle trouve son origine « dans le fait que Moscou réalise l’importance de bâtir une coexistence entre les groupes, les peuples et les religions sur base du respect mutuel, notamment des sentiments de certains groupes, indépendamment de leur volume ».
Cette position de Moscou, a ajouté l’ambassadeur « est tout à fait normale, parce que la Russie rejette ces provocations et juge que la meilleure réponse (à ce film) serait à travers un renforcement de la cohésion entre les communautés ».
Par ailleurs, une délégation du comité national d’appui à la résistance contre l’ennemi a rendu visite à l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdellkarim Ali, pour lui faire part de son appui au régime syrien.