Rechercher
Rechercher

Liban

« Une vision pour le renforcement de la paix civile aujourd’hui »

Face à une stabilité chancelante et une politique incohérente, la société civile tente d’amortir un danger de discorde de plus en plus sérieux. Des sit-in symboliques d’appel à l’entente jusqu’aux conférences ramenant à dessein l’horreur de la guerre civile, plusieurs ONG sensibilisent, à défaut de pouvoir agir. Elles militent par les discours, les slogans faute d’avoir réussi à asseoir, jusque-là, une action efficace, solidaire, et donc puissante. D’autres associations s’investissent dans l’étude approfondie de la réforme, par le biais de la pensée analytique. Les réponses deviennent les armes d’une lutte intelligente contre les problèmes questionnés. C’est dans cette perspective qu’œuvre depuis 1984 la Fondation libanaise pour la paix civile permanente (FLPCP). Mue par la défense des droits de l’homme, elle s’investit dans une évaluation critique du dialogue interne, une systématisation du travail de mémoire, une observation de la marche des institutions, notamment judiciaires...
Dans le cadre de son programme actuel, « L’observatoire de la paix civile et de la mémoire au Liban », la FLPCP organise un séminaire de trois jours, à partir de vendredi, sur les moyens de « renforcer la paix civile au Liban aujourd’hui ». Vaste programme de réflexion, dont Rabih Kays, organisateur du séminaire, valorise en même temps l’approche concrète et ciblée. « Nous voulons aboutir à des conclusions pratiques, un bilan dont l’essence est moins le diagnostic en soi de la réalité que la proposition d’un mécanisme de réforme, sous-tendue par une vision », affirme-t-il à L’Orient-Le Jour. Une vision que devra amener un choix de thèmes pour le moins ambitieux : (re)définir l’État, la loi, le pacte ; situer les instances socio-économiques et syndicales, face à l’étendue des forces partisanes; les rapports entre partis et citoyens, entre vie publique et doléances liées au quotidien ; étude comparative des institutions religieuses, avec l’accent sur les initiatives transcommunautaires ; le rôle des médias dans le renforcement de la paix civile, à travers l’initiation à la culture des droits de l’homme, au milieu des mutations démocratiques ; état des lieux de la jeunesse libanaise et réflexion sur les moyens pédagogiques de tisser une mémoire collective partagée et immunisante... Autant d’axes qui touchent aux éléments du développement, en tant que dynamique indissociable de la base populaire.
Un programme que résume le mieux le thème de la dernière séance, dimanche, portant sur « l’enjeu de réanimer les piliers vitaux de la société ». En effet, si le choix des intervenants, figures académiques, médiatiques et religieuses, et même du lieu du séminaire (l’hôtel Dana à Marjeyoun, Liban-Sud) compose un cadre propice au brassage fructueux d’idées, le principal défi sera de fournir une vision qui contrebalance les défaillances du système libanais et de sa gestion. Autrement dit, une vision pragmatique, sans vaine théorie ni idéalisme pervers, qui pallie le malaise citoyen, en réhabilitant, progressivement, les acteurs sociaux...
Face à une stabilité chancelante et une politique incohérente, la société civile tente d’amortir un danger de discorde de plus en plus sérieux. Des sit-in symboliques d’appel à l’entente jusqu’aux conférences ramenant à dessein l’horreur de la guerre civile, plusieurs ONG sensibilisent, à défaut de pouvoir agir. Elles militent par les discours, les slogans faute d’avoir...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut