Les récentes prises de position de M. Joumblatt constituent une tendance de plus en plus marquée en faveur des opposants syriens et, corollairement, du 14 Mars. D’ailleurs, c’est ce qu’a laissé entendre hier l’ancien Premier ministre Saad Hariri. S’exprimant via son compte Twitter, M. Hariri a estimé que « la chute du régime syrien est inéluctable, si ce n’est proche ». Dans ce cadre, « Walid bey lit très bien les pages de l’effondrement de la grande prison » (allusion au régime syrien), a ajouté M. Hariri.
Une « lecture » qui ne manque pas de susciter des réactions de plus en plus acerbes contre le leader druze, prononcées par les alliés du régime syrien au Liban. Rappelons sur ce plan que M. Joumblatt avait souligné lundi dernier sa solidarité avec les villes syriennes de Deraa et Homs, notamment (bastions de l’opposition syrienne), déplorant dans ce cadre la position de « ceux qui sont complices (des massacres contre le peuple syrien) ou qui observent le mutisme » (face aux pratiques du régime baasiste).
« Joumblatt finira mal »
Pour en revenir aux attaques des alliés du pouvoir syrien contre M. Joumblatt, le député Assem Kanso (Baas prosyrien) a estimé que « tout le bruitage autour de la situation en Syrie est dépourvu de sens ». « Les chiens aboient et la caravane passe », a-t-il souligné, dénonçant « l’accusation faite par le chef de la diplomatie française Alain Juppé contre la Syrie, qu’il a tenue pour responsable de l’attentat contre la Finul, sans pour autant disposer d’aucune preuve ni donnée ». Et d’ajouter : « Celui qui lui a fourni les informations n’est autre que le chef du Front de lutte nationale le député Walid Joumblatt (...) . » M. Kanso a insisté dans ce cadre sur le fait que « l’État qatari a payé 150 millions de dollars US à Walid Joumblatt afin qu’il change sa position par rapport à la Syrie et qu’il inverse l’équation au Liban ». Et de conclure : « Walid Joumblatt finira mal. »
En outre, l’ambassadeur d’Iran Ghadanfar Rokon Abadi, rappelant que « la Syrie est un pilier de la résistance contre Israël », a estimé que « les réactions extrêmes contre la Syrie sont en régression, alors que nous nous rapprochons de la victoire, et eux de l’échec ». Estimant que « le dernier vœu des États-Unis » est lié à l’avenir de la Syrie, M. Abadi a assuré que « rien de néfaste ne pourra atteindre le régime en place (...) ».
Par ailleurs, le chef du parti al-Tawhid, l’ancien ministre Wi’am Wahhab, a estimé, à l’issue de sa rencontre avec une délégation du parti tunisien al-Ittihad, que « les forces qui comptent sur les forces occidentales et les États-Unis, pour grimper les échelons, ne sont que des bulles de savon qui ne durent pas ». Mettant en garde contre « l’exploitation américaine des révolutions arabes », M. Wahhab a souligné que « la Syrie est une ligne rouge parce qu’elle représente la dernière ligne de défense pour l’arabisme et la résistance (...) ». Et de conclure : « La Syrie ne sera une proie facile pour personne. »
Je ne sais pas bien qui "finira mal...".mais ,en tous cas,ce genre de propos classe son homme,dans la catégorie des Néanderthaliens de la politique...Nous voilà revenus à l'ère des menaces pas voilées du tout...tout le monde se souvient de l'histoire du fauteuil chez M.Bachar...en fait,je suis juste écoeuré de voir que nous en sommes encore là...Monsieur,en ce qui vous concerne,finissez tout simplement,finissez de dire des conneries.
05 h 07, le 14 décembre 2011