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Lifestyle - Portraits croisés

Poly, Tough Girl

Qu’elle chante ou qu’elle parle, elle défend des causes auxquelles elle croit, en toute liberté. Ses apparitions sur scène et sur des plateaux de télévision ont créé le buzz. Sans jamais vouloir agresser, mais plutôt surprendre, elle provoque la controverse. Polly, 19 ans, est une artiste.

Poly, un look et une voix.

Dans les studios de NRJ, une jeune fille bien dans sa peau arrive avec un léger retard. Le regard souligné d’un maquillage (re)marqué, le sourire franc, lorsque Poly débarque, on sait vite que c’est elle. «J’ai décidé de garder le sweat-shirt dans lequel je dormais hier soir, confie-t-elle, en américain. Je l’ai juste un peu rafraîchi!»
D’un seul geste, ce matin-là, comme tous les autres, libérée de nombreuses contraintes, elle a enfilé ses bas, délibérément filés par endroit, une large veste, des hauts talons, quelques colliers et bagues et le tour est joué.


Poly, de son vrai nom Paulette Maroun Matta, fait déjà parler d’elle sans même avoir sorti son premier CD. Pas facile de ne pas paraître complètement vulgaire ou de mauvais goût quand on ose, à chaque apparition publique, la perruque colorée, la robe en papier bulle sprayée d’une couleur argentée, la robe ultracourte ou le collier en préservatifs. Et pourtant ça passe... Poly, plus mûre qu’elle n’en a l’air, ne rêve pas d’être une Lady Gaga revisitée, même si elle en a le style. Elle a juste envie de dénoncer certaines injustices, d’encourager l’écologie, le recyclage, de s’aligner avec les «minorités», qu’elles soient culturelles, sexuelles ou raciales. À sa façon. Et de chanter...

Talent et tolérance
Née au Mexique de parents libanais qui l’ont toujours encouragée à «être elle-même», Poly a vécu quelques-unes de ses jeunes années à Londres. À 16 ans, elle obtient un diplôme du fameux Institute of Contemporary Music Performance, (ICMP) où elle apprend à travailler sa voix. «Très tôt, je m’exprimais en chantant. J’ai toujours eu un intérêt pour la musique...» En 2010, elle décide de rentrer au Liban, «un terrain encore vierge, avec un grand potentiel et de nombreux défis», pense-t-elle. Terrain miné par certaines conventions, à conquérir donc... Son père en manager provisoire – sa carrière est actuellement prise en main par Jihad el-Murr (NRJ et MTV) –, sa mère en «habilleuse» également provisoire, aujourd’hui c’est elle, avec la complicité de la designer Farah Hourani, qui conçoit ses tenues excentriques, Poly démarre timidement. Elle chante dans des mariages, «50 en un été, ça m’a suffi!», mais sa première réelle performance se fera à la fête de la Musique l’été dernier. Suivront différentes scènes libanaises, une participation au concert Stock the Wood Concert, qui a permis de planter 500 arbres, des reprises de chansons, du blues et de la soul music, surtout, et deux de ses compositions, Tough et Eating for 2, qu’elle dévoile enfin. Le tout assorti de réseaux sociaux très actifs sans cesse alimentés par ses fans.


Puis vint la controverse... Invitée sur le plateau de Ahmar Bel Khat el-Aareed le 10 décembre, Poly débarque avec un inoubliable collier en préservatifs pour parler de «relations sexuelles protégées», déclarant également à ceux qui ne le savaient pas qu’elle était activiste auprès des communautés homosexuelles. «Le but n’était pas du tout de choquer,
précise-t-elle, ni d’agresser. Mais de faire passer un message.» Le message de prévention et de tolérance, mal compris par certains esprits bien pensants, ne passe pas, malgré son discours posé. «En une soirée, poursuit-elle, je suis devenue la “condom girl”, la fille au collier en préservatifs, au lieu d’être juste la chanteuse. Les réactions étaient variées, mais je ne m’attendais pas à tant de brutalité de la part de mes
détracteurs.»
Cet épisode malheureux ne l’arrête pas dans sa démarche. À la veille d’un départ de quelques mois en Australie où elle espère trouver une nouvelle inspiration, Poly assume tout et s’assume comme une artiste sincère qui n’a aucun problème à s’exposer, si c’est pour de bonnes causes. «Je voudrais continuer à faire une musique qui ait mon parfum. Écrire, produire des chansons, préparer un album en prenant mon temps. Je serai prête quand je serai prête...»


Dans les studios de NRJ, une jeune fille bien dans sa peau arrive avec un léger retard. Le regard souligné d’un maquillage (re)marqué, le sourire franc, lorsque Poly débarque, on sait vite que c’est elle. «J’ai décidé de garder le sweat-shirt dans lequel je dormais hier soir, confie-t-elle, en américain. Je l’ai juste un peu rafraîchi!» D’un seul geste, ce...

commentaires (2)

Je n'ai pas encore entendu sa voix et ni ses chansons. Ce que les impressarios et les managers de carrières, de ces chanteurs ont oublié: L'art c'est la chanson: paroles, orchestration, musique et prestance du chanteur. Mon humble avis ( peut être démodé, je sais): Préservons notre pays du "mauvais côté" que les médias occidentaux mettent en relief " la provocation" genre gainsbourg et les autres... Orientaux que nous sommes, la provocation n'a que des effets négatifs. Les causes qui interessent nos peuples: "la construction de nos pays respectifs dans les pays arabes". Aucun pays arabe n'a de base assez solide, de structures ( et infrastructures pour le Liban) pour se permettre le luxe de penser à d'autres causes notamment celle des homo ou autres. Puis soyez francs, un homo dans nos contrées, sera et restera toujours un pédé ou lesbienne. Personne ne va penser à sa cause parce que dans les pays orientaux, leur cause n'en est pas une. Des sujets plus graves existent en orient. Même le Sida, pourtant une cause importante pour nos jeunes, passe en 2e lieu après la drogue, le chomage, les guerres potentielles qui menacent nos peuples, droits à la nationalité (non) transmise par les femmes... Je sais que je pourrais être considéré comme réac :) mais les causes menées en occident ne sont pas à importer au Liban.

jean-Pierre EL KHOURY

07 h 06, le 05 mars 2012

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Commentaires (2)

  • Je n'ai pas encore entendu sa voix et ni ses chansons. Ce que les impressarios et les managers de carrières, de ces chanteurs ont oublié: L'art c'est la chanson: paroles, orchestration, musique et prestance du chanteur. Mon humble avis ( peut être démodé, je sais): Préservons notre pays du "mauvais côté" que les médias occidentaux mettent en relief " la provocation" genre gainsbourg et les autres... Orientaux que nous sommes, la provocation n'a que des effets négatifs. Les causes qui interessent nos peuples: "la construction de nos pays respectifs dans les pays arabes". Aucun pays arabe n'a de base assez solide, de structures ( et infrastructures pour le Liban) pour se permettre le luxe de penser à d'autres causes notamment celle des homo ou autres. Puis soyez francs, un homo dans nos contrées, sera et restera toujours un pédé ou lesbienne. Personne ne va penser à sa cause parce que dans les pays orientaux, leur cause n'en est pas une. Des sujets plus graves existent en orient. Même le Sida, pourtant une cause importante pour nos jeunes, passe en 2e lieu après la drogue, le chomage, les guerres potentielles qui menacent nos peuples, droits à la nationalité (non) transmise par les femmes... Je sais que je pourrais être considéré comme réac :) mais les causes menées en occident ne sont pas à importer au Liban.

    jean-Pierre EL KHOURY

    07 h 06, le 05 mars 2012

  • elle aussi, elle peut être recyclée ? nous avons pas assez entendu sa voix pour savoir si elle chante bien !

    Talaat Dominique

    05 h 14, le 05 mars 2012

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