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Lifestyle - Portrait

François Delahaye, la classe !

Passage éclair de 24 heures à Beyrouth pour François Delahaye, directeur général de l’hôtel Plaza Athénée à Paris, à l’occasion du dîner de gala du Collège Notre-Dame de Jamhour. Il en était l’un des invités de marque et l’un des instigateurs, puisqu’il a mis au service de l’événement son chef Philipe Marc et toute une équipe de vrais professionnels.

François Delahaye, gentleman voyageur. Photo Michel Sayegh

Lorsqu’il apparaît au bar de cet hôtel situé au cœur de Beyrouth, on sait tout de suite que c’est lui. Grand, souriant, très « gentleman anglais » version française, très pressé... Et on le comprend. Ce charmant monsieur a interrompu ses vacances pour partager avec son ami Georges Husni la réussite du dîner de gala du Collège Notre-Dame de Jamhour.
D’un seul regard, François Delahaye s’approprie les lieux et relève les plus petits détails. Le charme de la décoration, le confort des canapés, mais aussi la vitre légèrement fêlée, les fines poussières déposées en fin de journée, le défaut de la cuirasse. Déformation professionnelle ? Passion d’un métier qu’il exerce dans 6 hôtels de luxe, outre le Plaza Athénée, et qu’il gère d’une main de maître au-delà des frontières. Du Meurice à Paris, à l’hôtel Principe di Savoia à Milan, en passant par The Dorchester à Londres, The Beverly Hills and Bungalows à Los Angeles, le New York Palace à New York et l’hôtel Bel-Air à Los Angeles, François Delahaye, directeur des opérations de la Dorchester Collection, navigue dans les eaux douces de l’hôtellerie avec élégance et audace. « C’est épouvantable, je suis très critique, je fais ça chez nous aussi... C’est une maladie, mais je me soigne ! »
L’hôtellerie de luxe est son univers et son territoire. Depuis 1999 aux commandes de l’hôtel Plaza Athénée, il confirme son bonheur de faire un métier de services qui exige une seule chose : aider les gens, durant leur passage dans un de ces hôtels, à être heureux...

Bosseur et audacieux
Rien, semble-t-il, n’a vraiment changé dans cet enthousiasme perspicace qui l’anime chaque matin, depuis ses débuts en 1973. À l’époque, le jeune homme travaille en tant que valet de pied, « le terme exact est “Butler” », précise-t-il, au service du duc de Westminster. « Je me souviens du mariage de la fille du duc et de la duchesse, lady Leonora Grosvenor, avec lord Patrick Lichfield, neveu de la reine mère. La réception avait lieu au château familial d’Eaton Hall... J’avais 18 ans, je n’étais qu’un tout petit Français qui n’avait vu la reine d’Angleterre que sur des billets de banque ! » Ce jour- là, se souvient-il, cette dernière, très maternelle, s’adresse à lui en ces termes : « Young man, would you like a glass of champagne ? » Et le young man de répondre, dans son meilleur français : « C’est très gentil, merci beaucoup ! »
Depuis ce passage marquant dans la cour des très grands, François Delahaye a poursuivi une carrière remarquable. Le groupe Accor Sofitel en 1978, à Paris, à Marrakech, puis au Mali et à nouveau à Paris. Le groupe Warwick en 1985, à Paris, New York, puis Paris, jusqu’en 1989 où il occupe son premier poste de directeur général. Fort de son diplôme de management d’hôtellerie et de restauration du City Community College de New York et d’une expérience internationale, il débarque à l’hôtel Le Parc en 1991. C’est là qu’il rencontre Alain Ducasse, qui venait de remplacer Joël Robuchon, parti à la retraite, et que démarre une longue collaboration.
En 1999, lorsque François Delahaye est nommé directeur général de l’hôtel Plaza Athénée, il lance la phase difficile de post-rénovation et fait appel au chef étoilé qui transfère son restaurant au sein du Plaza Athénée en septembre 2000. « C’est quelqu’un, confie-t-il, qui a une cervelle rapide et une vraie vision de la cuisine et du service. Nous sommes comme un vieux couple ! »
Le secret de sa réussite, pas vraiment secret, est sa personnalité. La presse le qualifie d’agitateur d’idées et de fédérateur. À la fois audacieux, bosseur et aimable, il a su insuffler au Plaza Athénée une modernité qui s’accorde bien avec son classicisme. « Pour qu’un hôtel fonctionne bien, il faut un trépied dont les jambes ont la même longueur : les employés doivent offrir un bon travail et obtenir une bonne rémunération. Il faut que les clients paient le bon prix et reçoivent le service pour ce prix. Enfin, le propriétaire doit investir, mais aussi avoir un retour sur cet investissement. »
Aujourd’hui, François Delahaye gère les 7 hôtels prestigieux de la Dorchester Collection avec une même exigence. Il aime ce métier qui, visiblement, le lui rend bien. Et quand on lui demande de quoi peut-il encore avoir envie, il répond, avec ce même humour... anglais : « Ne pas mourir demain matin ! »
Lorsqu’il apparaît au bar de cet hôtel situé au cœur de Beyrouth, on sait tout de suite que c’est lui. Grand, souriant, très « gentleman anglais » version française, très pressé... Et on le comprend. Ce charmant monsieur a interrompu ses vacances pour partager avec son ami Georges Husni la réussite du dîner de gala du Collège Notre-Dame de Jamhour.D’un seul regard, François...

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