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Culture

« Wagner in Love » et « wagneromania » par l’Opéra-Théâtre Helikon de Moscou

Dans le cadre de l’année Wagner, l’Opéra-Théâtre Helikon de Moscou présente, demain vendredi, une des œuvres de jeunesse du compositeur allemand, « La défense d’aimer ou la novice de Palerme » (Das Liebesverbot oder Die Novize von Palermo). Dans une mise en scène de Dmitri Bertman et sous la direction du maestro Vladimir Ponkin.

Une scène de « Das Liebesverbot » par le Helikon Opéra.

Wagner a composé cet opéra inspiré de Measure for Measure (Mesure pour mesure) de Shakespeare alors qu’il était âgé de 21 ans. La première a eu lieu à Magdebourg deux ans plus tard (1836). Cet opéra de jeunesse de Wagner est encore marqué par l’influence italienne, notamment celle de Rossini, et présente des accents de la commedia dell’arte. L’œuvre qui devrait durer cinq heures est souvent réduite dans ses représentations actuelles. C’est aussi le cas de la soirée de ce vendredi.
Dans ce Wagner in Love, le vice-roi de Sicile, Friedrich, a condamné Claudio à mort en vertu d’une loi tyrannique qui condamne le libertinage, mais la sœur du condamné, Isabella, une novice, l’aidera à recouvrer la liberté: elle parvient à émoustiller Friedrich et le prie de rendre la liberté à son frère en échange d’un rendez-vous galant. Mais au moment de la rencontre, elle envoie à sa place l’amoureuse de Friedrich, Mariana.
L’opéra comique sera dirigé par Ponkin, «artiste émérite de Russie», né à Irkutsk, en Sibérie, en 1951. Après avoir été diplômé du Conservatoire de Nizhny Novgorod, il est invité par le célèbre chef d’orchestre Guennadi Rozhdestvensky à suivre des cours dans sa classe de perfectionnement au Conservatoire de Moscou et, plus tard, à partager avec lui la direction de l’orchestre du ministère de la Culture de l’ex-URSS. Premier Russe à avoir gagné le Rupert Competition à Londres en 1980, Vladimir Ponkin dirige successivement l’Orchestre philharmonique de Laroslavl, l’Orchestre du cinéma d’État de Russie, celui de la radio BBC et celui de Stockholm, ainsi que de nombreux autres en Italie, Angleterre, Allemagne, Bulgarie, Hongrie, République tchèque et Australie.
En 1996, il est nommé directeur musical du théâtre Stanislavsky Nemirovich-Danchenko à Moscou et, la même année, il est recommandé par le compositeur Krzyztof Penderecki pour le poste de chef principal de la Philharmonie de Krakow. Vladimir Ponkin, pour ses prestations avec ce dernier incluant le concert au Vatican donné à l’invitation du pape Jean-Paul II, a été décoré de l’Ordre du Mérite par le ministère de la Culture et des Arts de Pologne.
Dmitri Bertman, directeur artistique du Helikon Opéra, également «artiste émérite de Russie», signe là sa 12e participation au Festival al-Bustan.
Né en 1967 à Moscou d’un père acteur et d’une mère professeur d’anglais, il entre en 1984 à l’Académie russe des arts pour le théâtre (Gitis) pour y apprendre la mise en scène et débute presque simultanément sur le terrain en tant qu’assistant au Bolchoï et metteur en scène dans des théâtres professionnels. Son diplôme en poche et, après avoir réalisé plusieurs mises en scène, il fonde en 1990, à 23 ans, le Théâtre Helikon qui, dès 1993, obtient le statut d’établissement d’État. Depuis 1994, au rythme de 2 ou 3 nouvelles productions par an, le Théâtre Helikon se forge un répertoire et devient l’endroit à la mode à Moscou. Dmitri Bertman, quant à lui, est maintenant de plus en plus souvent invité en qualité de metteur en scène sur les grandes scènes lyriques
internationales.
Le travail de Dmitri Bertman a déjà été récompensé plusieurs fois, notamment par un Masque d’or (la plus prestigieuse récompense théâtrale russe) pour ses mises en scène de Carmen, La Fiancée du tsar et Lady Macbeth de Mzensk.
La soirée du samedi 9 mars de l’auditorium Émile Bustani sera, elle aussi, éminemment wagnerienne avec 17 arias d’opéras romantiques et passionnées présentées également par le Helikon Opéra sous la baguette du chef d’orchestre Vladimir Ponkin.
Wagner a composé cet opéra inspiré de Measure for Measure (Mesure pour mesure) de Shakespeare alors qu’il était âgé de 21 ans. La première a eu lieu à Magdebourg deux ans plus tard (1836). Cet opéra de jeunesse de Wagner est encore marqué par l’influence italienne, notamment celle de Rossini, et présente des accents de la commedia dell’arte. L’œuvre qui devrait durer cinq...
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