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Culture - Exposition

Les paysages érotiques de Wissam Beydoun

Art Circle présente, jusqu’au 29 novembre, une série d’aquarelles, encres, pastels et mixed-media signés Wissam Beydoun. Des œuvres de petit et moyen format à la tessiture organique et sensuelle.

Lorsque la nature et le corps humain ne font plus qu’un.

Chez Wissam Beydoun l’arbre se confond avec l’organe phallique et la femme avec la matrice. Jambes entrelacées avec les branches, êtres vivants de chair et de terre. Tout est renouveau, renaissance et floraison. Les fleurs forment des taches de couleurs translucides et les fruits bourgeonnent. Les couleurs gaies et lumineuses sont douces et épurées. Elles évoquent la douceur du ventre de la mère où le nouveau-né respire l’air pur.
Pourtant le travail de l’artiste (diplômé des beaux-arts à l’AUB avec une distinction honorifique de cheikh Zayed) n’a toujours pas été aussi clair, limpide ou lumineux. Après une période sombre, introvertie, Beydoun retrouve cette lumière qui éclaire le tunnel et offre à voir un travail tout en clarté. Une composition de figures imbriquées l’une dans l’autre, de formes géométriques au tracé bien défini qui s’enchevêtrent, s’allient et s’unissent.

L’arbre, symbole de vie
Dans cette transparence, les couleurs s’annihilent pour être au service du trait, de la forme, tout en gardant une aura subliminale. Rien n’est laissé au hasard – «d’ailleurs la technique ne le permet pas» avoue l’artiste –, Wissam Beydoun maîtrise sa palette, la dompte, et cette dernière se laisse faire docilement.
Le thème, dont le point de départ est cet arbre bien planté au sol, se décline par une symbolique puissante en paysages érotiques où la sensualité nimbe les différentes scènes. «Tout a commencé par l’arbre, signale Wissam Beydoun, symbole de vie, d’élévation, mais aussi de pérennité.» Tout est en effet parti de là. Même les silhouettes humaines qui y sont représentées semblent être nées de son tronc pour pénétrer à nouveau la terre. Il y a un aller-retour entre ces vivants qui enrichit le terreau et le renouvelle. Une sorte de lien organique entre l’être et la nature, une osmose perceptible entre tous ses éléments. La chair humaine devient, à travers les couleurs de Beydoun, rocailleuse et rocheuse, et le corps féminin s’ouvre telle une fleur pour accueillir la sève et enfanter de nouveau.
Tout est équilibre et harmonie dans ce paysage à la fois onirique mais tellement enraciné dans la réalité.
L’artiste invite le regard à mieux observer tout ce qui nous entoure. «L’homme, atteint de cécité, ne regarde plus les richesses qui l’entourent. Elles sont pourtant tellement perceptibles. N’est-ce pas en dénaturant la terre qu’on se déshumanise soi-même», semble s’interroger l’artiste, qui appelle à un retour à la matrice, à l’essence même de la vie. Un appel à une résurrection, à une transfiguration.
Paysages érotiques certes, mais l’érotisme (du grec eros) ne signifie-t-il pas ce «désir amoureux», ce moment où deux corps s’assemblent et, dans ce cas précis, où le corps humain pénètre dans la terre et entre en fusion totale avec cette glaise et cet humus qui l’ont créé?

*Art Circle, Hamra, rue Antoine Gemayel. Ouverte du mardi au vendredi de 11h à 19h et les samedis de 11h à 15h. Tél. : 03/027776.
Chez Wissam Beydoun l’arbre se confond avec l’organe phallique et la femme avec la matrice. Jambes entrelacées avec les branches, êtres vivants de chair et de terre. Tout est renouveau, renaissance et floraison. Les fleurs forment des taches de couleurs translucides et les fruits bourgeonnent. Les couleurs gaies et lumineuses sont douces et épurées. Elles évoquent la douceur du ventre de...
commentaires (2)

Espérons pour lui beaucoup de succès, parce que cette œuvre contemporaine le mérite bien. À sa prochaine exposition en Europe et en Amérique.....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 39, le 06 novembre 2012

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Commentaires (2)

  • Espérons pour lui beaucoup de succès, parce que cette œuvre contemporaine le mérite bien. À sa prochaine exposition en Europe et en Amérique.....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 39, le 06 novembre 2012

  • Je regrette de dire que ça ce n'est pas de l'art. C'est une maladie qui cherche à attirer l'attention.

    SAKR LEBNAN

    01 h 45, le 06 novembre 2012

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