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Culture

Le petit frère du Louvre accueille ses premières œuvres à Lens

Le très contemporain musée du Louvre-Lens accueille depuis le 20 août dans le nord de la France les premières œuvres de son célèbre grand frère parisien, à un peu plus de trois mois de son inauguration officielle.

La « Sainte-Anne » de Léonard de Vinci, une œuvre maîtresse du nouveau musée.

À 40 km de Lille, la dynamique capitale nordiste, Lens, l’ancienne cité minière qui ne s’est jamais remise de la fermeture des houillères, espère bénéficier avec l’installation de cette «filiale» du Louvre d’un phénomène comparable à celui du musée Guggenheim à Bilbao (nord de l’Espagne).
Si certaines parties du musée sont toujours sous échafaudages, dans les salles de la future exposition temporaire consacrée à la Renaissance, déjà muséographiées, les premiers tableaux et sculptures ont fait leur entrée.
Caisses en bois marquées d’un «fragile» et d’un «tenir à sec», socles en marbre recouverts de plastique... Les manutentionnaires d’une société de transport d’œuvres d’art s’activent pour le déballage et l’installation, sous le regard des régisseurs et de la commissaire de l’exposition.
Perceuse et mètre à la main, ils déposent au millimètre près des bustes de rois sur leur socle, à l’aide de palettes et de couvertures.
Celui de François Ier d’abord, un bronze de Vassé fondu au XVIIIe siècle d’après une œuvre du XVIe du château de Fontainebleau, installé de trois quarts dans une salle qui lui sera consacrée et où sera bientôt installée la Sainte-Anne de Léonard de Vinci.
Quelques instants plus tard, c’est au tour du Torse mutilé du roi Louis XII, sculpté en bronze par Lorenzo Da Mugiano vers 1508, d’être posé sur son socle.
Sa tête a été décapitée pendant la révolution, «comme la plupart des statues royales», même si «on l’a conservée pour sa beauté», explique Geneviève Bresc, directrice du département des sculptures au Louvre et commissaire de l’exposition «Renaissance» au Louvre-Lens.
François Ier et Louis XII sont «les deux (souverains) les plus amateurs de peintures de la Renaissance, les plus novateurs. Tous deux ont voulu avoir la Sainte-Anne de Léonard de Vinci, qui sera peut-être l’œuvre phare de cette exposition (...), et qui a été finalement achetée par François Ier», souligne-t-elle.
«Les œuvres qui sont ici (...) ne sont pas du tout des œuvres de réserve», dit-elle encore.
Dans la Galerie du Temps, 205 œuvres seront ainsi prêtées pendant un à cinq ans par le Louvre et devraient être renouvelées régulièrement. Parmi elles, des sarcophages égyptiens, un portrait de Diderot par Fragonard, mais aussi La liberté guidant le peuple de Delacroix.
Cet espace unique, sans salles ni cloisons, de 120 mètres de long et de 2800 m2, hébergera les œuvres par ordre chronologique, de 3 500 avant J.-C. et l’invention de l’écriture à 1848, date de fin des collections du Louvre depuis la création du musée d’Orsay.
«En étant dans un bâtiment contemporain, avec cette architecture sur un seul niveau, on pouvait aller à l’encontre de ce qui se pratique habituellement dans les musées où on présente les choses de manière très structurelle. Ici, la présentation sera beaucoup plus fluide. Au lieu d’insister sur ce qui sépare, on insiste sur ce qui unit», déclare Xavier Dectot, directeur du Louvre-Lens.
Au bout de la Galerie du Temps, le «pavillon de verre» accueillera dans un espace décrit comme plus intimiste une centaine d’œuvres, dont beaucoup prêtées par des musées de la région Nord/Pas-de-Calais.
Le Louvre-Lens sera inauguré officiellement le 4 décembre, avant d’ouvrir au public huit jours plus tard.
À 40 km de Lille, la dynamique capitale nordiste, Lens, l’ancienne cité minière qui ne s’est jamais remise de la fermeture des houillères, espère bénéficier avec l’installation de cette «filiale» du Louvre d’un phénomène comparable à celui du musée Guggenheim à Bilbao (nord de l’Espagne).Si certaines parties du musée sont toujours sous échafaudages, dans les salles de la...
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