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Culture - Bilan

Avignon 2012 : une forte fréquentation pour une programmation risquée

Le Festival d’Avignon, grand rendez-vous international du théâtre, a enregistré pour la septième année consécutive un taux de fréquentation supérieur à 90 % avec une programmation qui « privilégie le risque », selon Vincent Baudriller, son codirecteur avec Hortense Archambault.

Stanislas Nordey.

Sur 42 spectacles, 28 étaient des créations, six des premières en France et 16 ont été donnés en langue étrangère surtitrée en français...
«Le bilan est très satisfaisant sur le plan artistique comme sur le plan du public», a estimé Vincent Baudriller. «Je crois que le pari de défendre la création contemporaine, la prise de risque artistique en l’ouvrant à un large public est possible», a-t-il ajouté.
Selon lui, l’artiste associé au festival, le Britannique Simon McBurney, qui a ouvert le bal le 7 juillet dans la cour d’honneur du palais des Papes, avec la mise en scène d’un roman de l’écrivain russe Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite, «a fait une démonstration extraordinaire de la vitalité du théâtre».
«Il y a eu une vraie interrogation sur le monde dans lequel on vit, parfois de façon assez radicale, comme sur la question de la crise économique et de la crise écologique», a fait valoir Vincent Baudriller.
Le metteur en scène allemand Nicolas Stemann notamment, qui venait pour la première fois en France, a livré une version délirante et festive de la crise financière. La crise écologique a, quant à elle, été abordée de façon directe, voire brutale dans Ten Billions, de la Britannique Katie Mitchell et du scientifique Stephen Emmot.
La moyenne d’âge du public, elle, a baissé de cinq ans entre 1996 et 2011. Quelque 800 lycéens ont assisté au festival cette année et des parcours de découverte ont été élaborés pour des habitants de quartiers défavorisés d’Avignon, en collaboration avec des associations.
L’an prochain, le festival aura deux artistes associés: l’auteur, acteur et metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna, et le metteur en scène et acteur français Stanislas Nordey.
Dieudonné Niangouna, premier Africain à être artiste associé, a déjà été invité deux fois au festival, en 2007 et en 2009, avec Attitude clando et Les inepties volantes.
«Ce sont deux artistes qui sont à la fois acteurs et metteurs en scène, très sensibles à la question de l’écriture contemporaine et assez engagés politiquement dans leur art », selon Vincent Baudriller. «À travers Dieudonné Niangouna, j’ai envie de témoigner de la vitalité incroyable d’une nouvelle génération d’artistes africains.»
C’est également en 2013 que la salle de répétitions «La FabricA», située dans le quartier classé zone urbaine sensible de Monclar, sera opérationnelle et favorisera la démocratisation culturelle, selon le codirecteur.
Sur 42 spectacles, 28 étaient des créations, six des premières en France et 16 ont été donnés en langue étrangère surtitrée en français...«Le bilan est très satisfaisant sur le plan artistique comme sur le plan du public», a estimé Vincent Baudriller. «Je crois que le pari de défendre la création contemporaine, la prise de risque artistique en l’ouvrant à un large...

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