Rechercher
Rechercher

Culture - Initiative

Home Workspace Program réussi pour Ashkal Alwan

Ils sont quinze artistes émergents à avoir suivi, cette année, le Home Workspace Program lancé par l’association Ashkal Alwan, en septembre 2011.

Une œuvre de Saba Innab.

Ce cursus interdisciplinaire, qui se déroule tous les ans sur une période de dix mois, mêle des conférences, lectures, projections, discussions à la pratique artistique et permet aux étudiants de se confronter à «des approches variées des arts visuels et à une pensée critique, tout en les encourageant à poursuivre leur propre vision», explique Emily Jacir, professeur résident qui a chapeauté l’édition 2011-2012, épaulée par un comité composé de Walid Raad, Khalil Rabah, Joana Hadjithomas, Lina Saneh et Gregory Sholette. Durant le programme, plusieurs thématiques liées aux conflits, aux répressions, aux traumatismes ont été abordées, nourries des interventions ponctuelles d’Alfredo Jaar, Willie Doherty ou Akram Zaatari. Une expérience riche en rencontres et en réflexions qui a permis aux artistes de prendre du recul par rapport à leur travail, à leurs préjugés ou convictions.


Qu’ils soient spécialisés en théâtre, en musique ou en arts plastiques, les jeunes éprouvaient chacun avant de venir, sous des problématiques différentes, un intérêt pour la dimension sociale de l’art dans l’espace public. Leur réflexion s’est développée dans l’environnement urbain de Beyrouth; une ville qu’ils connaissaient plus ou moins bien. «À mon arrivée, en septembre 2011, j’ai été marqué à la fois par le côté très festif de Beyrouth et par la violence inhérente à la ville, à son histoire», raconte Raphaël Fleuriet. De leurs pérégrinations, conceptuelles ou physiques, devait naître une œuvre. Pour la réaliser, chacun a bénéficié d’une bourse de 1000 $.


Au final, leurs projets, qu’ils se concrétisent dans une production visuelle ou sonore achevée, ou dans une performance orale comme pour Raphaël Fleuriet, sont présentés au public jusqu’au 31 juillet*. Tandis que la vidéo du violoniste du groupe Mashrou’ Leila, Haig Papazian (Heroes of a Traditional Time), explore la représentation de la masculinité, de l’héroïsme dans le contexte de la diaspora arménienne au Liban; celle de Roy Dib (Objects in Mirror are Closer Than They Appear) offre un nouveau regard sur Beyrouth, qu’il soit à travers un rétroviseur en plein jour ou au cœur d’une soirée. L’expérience sonore devient aussi forte que le rendu visuel.


Dix ans après avoir lancé le premier festival du Home Works, l’association Ashkal Alwan poursuit, à travers ce Home Workspace Program, son engagement dans la création contemporaine. Alors que les pionniers de la formation s’apprêtent à reprendre leur route, d’autres étudiants devraient poser leurs bagages dans les prochaines semaines, encadrés par un nouveau professeur résident, le dramaturge Matthias Lilienthal.

Nathalie TISSOT

*Ashkal Alwan (près du Beirut Art Center), imm : 110, rue 90, Jisr al-Wati. Ouverture du lundi au samedi de 15h à 21h. Tél : 01 423 879.

Ce cursus interdisciplinaire, qui se déroule tous les ans sur une période de dix mois, mêle des conférences, lectures, projections, discussions à la pratique artistique et permet aux étudiants de se confronter à «des approches variées des arts visuels et à une pensée critique, tout en les encourageant à poursuivre leur propre vision», explique Emily Jacir, professeur résident qui a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut