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Culture - Festival

Marée haute à Byblos pour Snow Patrol

Fragmentés, dédoublés, multipliés sur des écrans au visuel haut en couleur savamment dosé, les boys de Snow Patrol ont fait jaillir sur scène leurs décibels rock, offrant un spectacle ahurissant où le répit n’était pas de mise.

Gary Lightbody, l’âme de Snow Patrol.

«Dieu que votre pays est beau, lance Gary Lightbody, mais Dieu qu’il fait chaud!» Oui, il faisait chaud, chaud, chaud sur les gradins à Byblos, mais cela n’a nullement empêché le public de sauter, chanter et danser, bref de faire de multiples ovations debout à Snow Patrol. Le groupe aux accents panachés d’Irlande et d’Écosse a réussi, au fil des années, à casser sa figure lisse de ses débuts, et les mélodies et belles balades mélancoliques d’antan ont laissé la place à des rythmes plus endiablés, faisant d’eux l’un des ensembles les plus prestigieux de la planète rock alternatif. 

Ce superbe concert généreux, même si certains festivaliers sont restés un peu sur leur faim (c’est parce qu’on les aime à ces diables d’Irish !), mêlait les titres emblématiques aux plus nouveaux tubes sous forme d’une marée haute où les vagues emportaient toujours l’audience plus loin.


Aucun signe de fatigue ni de baisse de régime! Et pourtant! Il en fallait de l’énergie pour tenir le coup avec cette température. Et cette énergie, le groupe la détient de son leader, Gary Lightbody. Aucune discordance non plus entre le visuel et le sonore, ni même entre les musiciens et tous ces jeunes, accourus nombreux pour voir leurs idoles («Vous êtes tellement hospitaliers, réitérait le chanteur. Je n’en ai pas vu de pareil»).


Sous une avalanche d’images de buildings lumineux, de fleurs géantes ou encore d’épervier survolant quasiment le port de Jbeil, l’infatigable Lightbody (au nom très significatif: léger en français) n’a pas arrêté de faire des bonds comme un ressort, soulevant sur son passage des vagues humaines. Entouré de ses musiciens, certes dans l’ombre mais tellement présents, invitant le guitariste texan Troy Stewart à le rejoindre pour une chanson, ce «frontman» enchaînait les tubes sans marquer une pause. Le temps seulement de s’adresser à son public et de lui dire combien il était heureux d’être là. « Je n’arrive pas à croire que vous êtes venus si nombreux.»


Sympathique, amène et chaleureux, le groupe, dans une alternance subtilement distillée, offrira un bouquet de ses meilleures chansons. De New York à I love this city ou Run, tous les airs se succèdent à perdre haleine. Et lorsque Gary Lightbody poussera la première note de Chasing Cars, c’est d’une seule voix, à l’unisson, que les six mille spectateurs de Byblos entonneront la chanson, couvrant même la voix de l’interprète. Comme une prière, les Libanais faisaient à Snow Patrol le plus beau des hommages, interprétant avec la bande de musiciens Shut your eyes (ferme les yeux) et, lorsqu’il fut le moment de partir, à la demande du public, Lightbody entonna pour la dernière fois Just say yes.
Byblos, ce soir-là, avait répondu à l’appel en disant
un grand oui à ce groupe fantastique.

«Dieu que votre pays est beau, lance Gary Lightbody, mais Dieu qu’il fait chaud!» Oui, il faisait chaud, chaud, chaud sur les gradins à Byblos, mais cela n’a nullement empêché le public de sauter, chanter et danser, bref de faire de multiples ovations debout à Snow Patrol. Le groupe aux accents panachés d’Irlande et d’Écosse a réussi, au fil des années, à casser sa figure lisse...
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