Rechercher
Rechercher

Culture

Sous les pavés... les fleurs de Mona Jabbour

Mona Jabbour réinvente le « pouvoir des fleurs », en insufflant un peu de poésie au cœur d’un monde de béton.

À l’arrière-plan d’un univers végétal qui semble gracieusement s’épanouir, des immeubles poussent, discrètement mais inlassablement. Constatant l’urbanisation galopante de Beyrouth jusqu’au pied même de son habitation – au point de réaliser des croquis des ouvriers travaillant devant chez elle –, Mona Jabbour adopte un peu de « flowerpower », comme un symbole d’espoir et de paix émergeant au milieu des pierres. Les fleurs offrent, selon l’artiste, un espace, une respiration, là où la ville se fait suffocante.
Ses « belles plantes » naissent d’un mélange de techniques associant peinture, dessin, gravure et collage. Parmi les différents matériaux encollés, emballages argentés, morceaux de journaux, ainsi que fonds de bouteilles de plastique sont ici détournés : ces bribes de la vie quotidienne, stériles et manufacturées, passent au règne végétal via le geste de l’artiste.
Le classicisme du sujet a également touché Mona Jabbour : « Les fleurs ont toujours été, au fil des générations et des cultures, une grande source d’inspiration. » Soit une volonté de retour à une pure et simple beauté – délaissée dans l’art contemporain, selon elle –, à une évidence presque méditative, puisque les fleurs présentées donnent à observer le cycle de la vie, jusqu’à la mort.
Cette jolie simplicité devient alors une arme pacifique et poétique contre la tornade immobilière, la verticalité à outrance. Et la nature
fait mine de reprendre un peu de ses droits, tout en douceur.

H.B.

Jusqu’au 21 juillet. Art Circle Gallery. Rue Antoine Gemmayel, Hamra.
À l’arrière-plan d’un univers végétal qui semble gracieusement s’épanouir, des immeubles poussent, discrètement mais inlassablement. Constatant l’urbanisation galopante de Beyrouth jusqu’au pied même de son habitation – au point de réaliser des croquis des ouvriers travaillant devant chez elle –, Mona Jabbour adopte un peu de « flowerpower », comme un symbole d’espoir...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut