Dans le cadre du Festival de Baalbeck, une des divas les plus applaudies de la scène internationale se produira demain, 13 juillet, dans l’enceinte du temple de Bacchus. Née à Augusta, en Géorgie (États-Unis) en 1945, Jessye Norman, une des figures contemporaines emblématiques du monde de l’art lyrique, donnera un récital unique dans la nuit de la Békaa.
Carrière prestigieuse pour une cantatrice qui a commencé avec éclat sa première prestation en 1969 dans le rôle phare d’Elizabeth du Tannhauser de Richard Wagner à l’Opéra national de Berlin.
Par ailleurs, son nom est lié aux grands événements qui ont marqué le siècle. On l’a applaudie sur les grandes places internationales où lors des investitures des présidents américains en 1985 et 1997 ou à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, à Paris, sa voix a servi de grand catalyseur d’émotions collectives.
Née dans une famille où la musique est dans le sang (mère pianiste, grand-mère choriste) Jessye Norman a, pour une soprano dramatique américaine, graduellement annexé à son répertoire un vaste éventail de mélodies aussi bien allemandes que françaises.
Si elle a triomphé à ses débuts avec l’Aïda de Verdi, la Cassandre des Troyens de Berlioz et la Léonore du Fidelio de Beethoven, elle n’en a pas moins aujourd’hui triomphé aussi dans de remarquables tours de chants où du jazz, aux pièces de Duke Ellington, en passant par les «spirituals», elle inclut dans sa panoplie de succès des œuvres de Bartok, Berg, Mozart, Poulenc, Purcell, Haydn, Gluck, Brahms, Offenbach, Meyerbeer, Schoenberg, Chausson, Mahler, Stravinski.
Riche palette pour une voix en or que ses nombreux fans ont surnommé, avec l’humour qui caractérise la diva, «just enormous» (énorme tout simplement).
Jessy Norman, accompagnée du pianiste Mark Markham, réserve sa soirée au temple de Bacchus à la voix de l’Amérique profonde en interprétant des œuvres de Bernstein, de Gershwin et Duke Ellington, mais aussi en rendant hommage à de grandes figures du chant tels Nina Simon, Odetta, Lena Horne, Ella Fitzgerald. Une soirée très attendue...
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