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Culture - Festival al-Bustan - Rencontre

Dario Schmunck, l’Argentin au cœur de rocker

Demain soir, le ténor Dario Schmunck, accompagné du maestro italien Gianluca Marciano au piano, interprétera des arias mais également des musiques populaires de son Buenos Aires natal.

Il a les cheveux blonds en bataille, un tatouage sur l’épaule droite et des yeux d’un bleu très profond. Il porte jeans, boots et chemise noire. On dirait un rocker auquel il ne manque que la guitare électrique. Mais malgré les apparences, Dario Schmunck est un ténor. Un ténor au cœur argentin, venu au Liban pour passer trois semaines, « car j’ai trois performances à présenter et je compte profiter de ce beau pays », dira-t-il.


Schmunck est affable. Il parle en mots simples. Du temps pluvieux qui ressemble à celui de Buenos Aires, de son amour pour la musique, de ses origines de rocker – on l’avait donc deviné –, de rapports humains et de partage avec le public. Il se dit très heureux d’être au pays du Cèdre, car il ne connaît pas cette région du Moyen-Orient. « J’ai beaucoup voyagé, mais jamais vers cette partie du monde. »

L’enchantement... toujours
Il évoque ses débuts dans un groupe rock, puis son audition dans une chorale, son parcours dans le monde opératique. Après avoir étudié avec Nino Falzetti et Antonio Carangelo, il poursuivit des « master classes » avec Régine Crespin, Denise Dupleix et Wilhelm Opitz. En 1992, il débute dans le rôle de Lindoro dans L’Italiana de Algeri de Rossini, au théâtre argentin de La Plata. Engagé en 1997 par le théâtre Aalto à Essen, il enchaîne les rôles. En 1999, il gagne le prix Franco Corelli de la compétition internationale de chant à Ancona. Et si ses apparitions furent par la suite fréquentes à Vienne, le ténor a pourtant parcouru le monde et ses festivals. Cet itinéraire est traversé par des souvenirs et des choix de vie. « Un jour, je chantais à la Scala de Milan, raconte-t-il, j’ai aperçu un homme au premier rang qui me souriait. Il m’aborda par la suite pour me demander comment cela se faisait-il qu’il ne m’a jamais vu auparavant et il m’invita à chanter à Washington ». C’était Placido Domingo.


Dario Schmunck ne se prend pas la tête. Les tuxedos, le formel et le guindé ne sont pas sa tasse de thé. L’essentiel pour ce passionné est de pouvoir être constamment ébloui. « J’aimerais ne pas perdre cette capacité. C’est un peu mon moteur de vie. » Et d’ajouter : « Tout ce que je souhaite est de bien transmettre les émotions avec ma musique. Qu’elle puisse transcender les barrières du langage. » Avec un répertoire panaché d’arias et de compositions populaires et classiques de son Argentine natale, et sous la houlette du maestro italien (avec qui il a eu l’occasion de travailler à Zagreb), Dario Schmunck espère créer l’enchantement samedi.

Il a les cheveux blonds en bataille, un tatouage sur l’épaule droite et des yeux d’un bleu très profond. Il porte jeans, boots et chemise noire. On dirait un rocker auquel il ne manque que la guitare électrique. Mais malgré les apparences, Dario Schmunck est un ténor. Un ténor au cœur argentin, venu au Liban pour passer trois semaines, « car j’ai trois performances à présenter et...

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