Le directeur général de la SGBL, Gérard Garzuel, s’est félicité de l’approbation du projet de budget 2012. Dans un entretien accordé à L’Orient- Le Jour, M. Garzuel a espéré que le projet soit adopté et qu’il prenne en considération le besoin pressant du secteur privé de générer de la croissance en « adoptant des mesures réalistes et rationnelles », précisant en outre que le fonctionnement « optimal » de l’administration publique favorisera le développement des infrastructures et des secteurs productifs. M. Garzuel ajoute à ce propos qu’« une forte mobilisation en faveur des grands services urbains tels que l’électricité donnerait les moyens de réenclencher la reprise économique. » Rappelons que la dernière mouture du projet de budget avait été adoptée la semaine dernière en Conseil des ministres. La version adoptée avait laissé tomber certaines augmentations de taxes comme les deux points de hausse de la TVA. Les finances publiques (dys)fonctionnent sans budget adopté depuis 2005.
Interrogé sur la situation régionale et les conséquences que cela aurait sur le secteur bancaire, le DG de la SGBL s’est voulu rassurant, nuançant toutefois ses propos : « La détérioration de la situation régionale, notamment en Syrie, a asséné un coup aux prévisions de croissance qui ne dépassent pas les 3 %. » M. Garzuel fait remarquer le fait que le ratio de la dette au PIB, qui avait diminué ces dernières années, risque de repartir à la hausse. Pour ce qui est de la SGBL, la situation sécuritaire n’a pas eu raison de la performance de la banque. En effet, les actifs de la banque ont augmenté de 64 % en glissement annuel, avec une hausse des dépôts de 63 % et des crédits octroyés aux particuliers de 84 %. Les profits de la SGBL ont également haussé de 29 % pour totaliser 58 millions de dollars. Ces résultats sont en partie à attribuer à l’opération de rachat d’une partie des actifs et des passifs de la Lebanese Canadian Bank (LCB) à la fin de l’année dernière.
R.A.