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Économie - Crise de la dette

La zone euro, sous pression des agences de notation, inquiète toujours

Les dirigeants européens peinent à rassurer les marchés.

La zone euro, toujours sous pression des agences de notation, peine à convaincre les marchés de sa capacité à sortir durablement de la crise, en dépit des propos rassurants des dirigeants européens qui s’attèlent à garantir la validité juridique de leur nouveau « pacte budgétaire ».
Signe de ce climat d’incertitude, les places financières européennes ont beaucoup hésité hier matin, ouvrant en hausse, avant de se replier pour finalement renouer avec une progression qui restait toutefois timide.
« La dette européenne continue de dominer l’agenda des marchés boursiers mondiaux, alors que les investisseurs se montrent extrêmement méfiants sur les prochains développements », a résumé Terry Pratt, analyste chez IG Markets.
Les marchés européens doutaient toujours des solutions issues la semaine dernière du sommet européen de Bruxelles, qui a notamment insisté sur une plus grande discipline budgétaire.
Dès lundi, les agences de notation ont commencé à mettre la pression sur l’Europe, alors que planait déjà la menace d’un abaissement de la note de pays comme l’Allemagne et la France par Standard & Poor’s.
Après Moody’s, qui a jugé le sommet insuffisant, Fitch a regretté l’absence de « solution exhaustive » à la crise de la dette.
Les présidents de l’Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne José Manuel Barroso ont insisté hier devant le Parlement européen sur les résultats du sommet de Bruxelles.
« La confiance qui a disparu ne peut pas être restaurée en une seule nuit. C’est un long chemin, mais ce Conseil européen est une importante étape sur cette voie », a assuré M. Van Rompuy.
« Quand cette crise sera derrière nous, on verra ce qu’on aura réalisé dans l’année 2010 et 2011, et ce que l’on vit maintenant comme un “annus horribilis” (une année horrible) sera un jour considéré comme un “annus mirabilis” (miraculeuse) », a-t-il ajouté, résolument « optimiste ».
La Commission a de son côté tenté de dissiper les inquiétudes juridiques entourant la future « Union de stabilité budgétaire », censée naître avec l’accord intergouvernemental qui doit être signé en mars par les États de la zone euro et neuf autres pays européens, soit tous les membres de l’UE à l’exception du Royaume-Uni.
« Nous veillons à ce que le futur texte soit juridiquement compatible avec les traités européens et garantisse les compétences des institutions européennes notamment la Cour européenne de justice (CEJ) et la Commission », a affirmé un porte-parole de l’exécutif communautaire, Olivier Bailly.
Bruxelles entend aller vite pour « assurer la sécurité juridique des textes ». La traduction juridique de l’accord du 9 décembre devrait intervenir d’ici à la fin du mois.
La République tchèque, un des États non membres de la zone euro qui envisagent d’adhérer au texte, a d’ailleurs fait savoir mardi qu’elle ne le fera qu’après avoir pris connaissance de sa rédaction définitive.
Il s’agit de faire la lumière sur plusieurs zones d’ombre qui subsistent et que Londres, resté à l’écart, pourrait invoquer pour s’opposer au recours aux institutions européennes par les seuls 26 autres membres de l’UE.
L’isolement britannique a une nouvelle fois été critiqué en Europe.
José Manuel Barroso a estimé que les exigences du Premier ministre David Cameron en échange de son soutien à un changement de traité « posaient un risque à l’intégrité du marché unique ».
Mais les attaques les plus virulentes ont été émises au Parlement européen.
Le Parti populaire européen (PPE, conservateur) a vilipendé « des attitudes nationalistes et égoïstes », tandis que le chef de file des Libéraux et démocrates européens, l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, assurait que David Cameron avait « fait la gaffe de sa vie ».
Au-delà des questions juridiques, l’incertitude politique règne aussi dans plusieurs pays, comme la France, où la promesse du socialiste François Hollande, favori des sondages pour la présidentielle du printemps 2012, de renégocier l’accord de Bruxelles en cas de victoire fait des vagues.
D’autres mauvaises nouvelles continuent d’inquiéter les marchés.
Les dépôts des banques de la zone euro auprès de la Banque centrale européenne (BCE) ont atteint hier un nouveau plus haut depuis 18 mois, signe de la persistance de leur méfiance à se prêter entre elles.
En Belgique, le déficit budgétaire atteindra 4,2 % du PIB fin 2011, bien au-delà de l’objectif officiel de 3,6 %, selon une étude de la Banque nationale citée par le quotidien économique bruxellois L’Écho.
Rare note d’optimisme, le déficit public du Portugal serait, lui, moins important que prévu, à 4,5 % du PIB au pire, nettement en deçà de l’objectif de 5,9 %.
Et la confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques de leur pays pour les six mois à venir a contre toute attente un peu progressé en décembre, sans doute grâce au sommet européen.
          (Source : AFP)
La zone euro, toujours sous pression des agences de notation, peine à convaincre les marchés de sa capacité à sortir durablement de la crise, en dépit des propos rassurants des dirigeants européens qui s’attèlent à garantir la validité juridique de leur nouveau « pacte budgétaire ».Signe de ce climat d’incertitude, les places financières européennes ont beaucoup hésité hier...
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