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Culture - Rencontre

Le retour aux sources de Matthieu Chedid

Accompagné de deux musiciens « particuliers (puisqu’il s’agit de son frère et de sa sœur), Matthieu Chedid, dit M, invité par l’Institut français, présentera un concert le dimanche 27 octobre au Music Hall. Un rendez-vous qui s’annonce chargé d’émotions.

M, ou l’amour du spectacle.

Au bout du fil, une voix douce, voire féminine – il avouera plus tard que longtemps on l’appelait mademoiselle ou madame quand il prenait le répondeur – c’est Matthieu Chedid qui se soumet gentiment à une entrevue téléphonique avant sa visite à Beyrouth à la fin de la semaine. « Je suis ému de venir à Beyrouth, confie Chedid, car même si je ne connais pas la capitale libanaise, ce terrain me semble familier. J’ai l’impression de connaître le Liban sans vraiment le connaître. Comme une quête sur la terre de mes racines. J’ai déjà eu la chance d’aller au Caire. » « Plus on retourne vers ses racines, plus on innove », dit-il encore.

 


M, « qui de nous deux » ?
Le jeune compositeur-interprète s’est fait, au fil des ans, non pas un prénom mais une simple initiale. Et même si on ne l’appelle plus le fils de... Louis Chedid (le chanteur) ou le petit-fils de... Andrée Chedid (la poétesse égyptienne d’origine libanaise), cette initiale qui a été son label et sa lucarne vers la reconnaissance n’a certes pas été un prétexte pour se démarquer de sa famille (loin de là), mais pour créer son propre univers. Un univers pétri de musique et de poésie. Un monde où les diverses influences se mélangent dans une mixture harmonieuse. « Ce qui m’amuse, avoue M, c’est l’alchimie des genres. » Si le rock et le blues sont prédominants, on peut deviner en filigrane – « même si ma musique n’est pas particulièrement orientale » – une certaine sensualité qui évoque l’Orient. Matthieu Chedid revendique cette féminité qu’on retrouve uniquement dans cet Orient que chante sa grand-mère. « Ma voix était un réel complexe, mais comme nos complexes deviennent nos forces, j’ai réussi à l’adapter à ma guitare. » Ces deux s’influençant presque inconsciemment, le résultat semble très naturel.


Du jeune Chedid qui a appris à jouer de la guitare avec les fils Souchon, Voulzy ou Dutronc, aux neufs trophées des Victoires de la musique (second artiste le plus récompensé), en passant par des collaborations avec Vanessa Paradis ou Sean Lennon, c’est tout un parcours. Matthieu Chedid commence par se créer un personnage, prénommé « M », comme un double qu’il apprivoise et qui l’accompagne dans ses spectacles. « M est une multiplicité de visages. C’est mon île, mon terrain de jeu. Je change de formes. J’évolue. Ainsi la coupe de cheveux en forme graphique de la lettre M se transforme en lunettes. Actuellement, je suis moins déguisé », signale le chanteur.

 

 

 


M comme aime
Mais qui est réellement M? Un looney tune aux couleurs bariolées qui voit la vie en couleurs? Un « Mister Mystère » dont le monde n’est que noir et blanc? « “M”, c’est l’amour du rêve, de l’imaginaire, du merveilleux, répond Chedid. J’ai envie de vivre poétiquement. C’est déjà magique de chanter. J’aime être émerveillé comme ma grand-mère qui m’a initié dans ses poèmes.» Et d’ajouter : « Je passe par des moments noirs et blancs pour aller chercher la lumière et la couleur. Cet album Îl que je présente au Liban est d’ailleurs un véritable arc-en-ciel. »
Mais M, c’est aussi l’amour du spectacle, de la famille, «une âme Chedid», dira-t-il, l’échange avec un père «avec lequel j’ai aujourd’hui un rapport fraternel, car nous avons chacun notre univers», avec une grand-mère qui lui a souvent écrit les paroles de ses chansons, ainsi qu’une chance que l’artiste évoque toujours lors de ses entrevues. « Il faut savoir saisir la chance, avoue Matthieu Chedid, ou plutôt laisser la chance à la chance.» Quand on est à l’écoute de la vie, la chance fait le reste», conclut-il.


Le compositeur-interprète se produira donc ce dimanche. Un concert qui s’annonce magique et truffé de « premières fois ». À part son nouvel album Îl, Matthieu Chedid concoctera certainement des surprises pour le public libanais qui l’attend déjà.

 

Au bout du fil, une voix douce, voire féminine – il avouera plus tard que longtemps on l’appelait mademoiselle ou madame quand il prenait le répondeur – c’est Matthieu Chedid qui se soumet gentiment à une entrevue téléphonique avant sa visite à Beyrouth à la fin de la semaine. « Je suis ému de venir à Beyrouth, confie Chedid, car même si je ne connais pas la capitale...
commentaires (2)

C'est surtout un Artiste,un vrai...un extraterrestre dans un monde de nains...et son hommage à son père m'a ému aux larmes...quel mec!

GEDEON Christian

16 h 03, le 22 octobre 2013

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Commentaires (2)

  • C'est surtout un Artiste,un vrai...un extraterrestre dans un monde de nains...et son hommage à son père m'a ému aux larmes...quel mec!

    GEDEON Christian

    16 h 03, le 22 octobre 2013

  • Beau pour M. ce retour aux sources . Courage . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    11 h 05, le 22 octobre 2013

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