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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran espère un accord avec les 5 + 1

Zarif a estimé « nécessaire » une réunion ministérielle avec les grandes puissances après les négociations de Genève.
L’Iran a insisté sur la nécessité d’une réunion ministérielle avec les grandes puissances après les négociations de Genève qui s’ouvrent aujourd’hui, pour finaliser un éventuel accord sur son programme nucléaire controversé. « J’espère que nous pourrons arriver à une feuille de route d’ici à mercredi, mais (...) il sera probablement nécessaire d’avoir une nouvelle réunion ministérielle », a écrit le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur sa page Facebook.
M. Zarif a quitté Téhéran hier à la mi-journée pour Genève à la tête de la délégation iranienne et participera aujourd’hui à la séance d’ouverture des négociations. Son vice-ministre, Abbas Araghchi, dirigera ensuite les discussions côté iranien, mais « si nécessaire, j’interviendrai également », a précisé M. Zarif.
Abbas Araghchi a déclaré pour sa part que « le plan qui sera présenté par M. Zarif aux pays du 5 + 1 lors de la séance d’ouverture (...) a été préparé de telle sorte qu’il n’y ait pas de prétexte pour le refuser », sans être plus explicite. Selon le diplomate iranien, les négociations ne devraient pas dépasser une période de six mois à un an. Il a aussi répété que l’enrichissement d’uranium, au centre des inquiétudes occidentales, était « la ligne rouge de l’Iran ». « Nous ne permettrons en aucun cas que l’enrichissement d’uranium soit suspendu, limité ou stoppé. Nous pouvons en revanche discuter du niveau, de la forme et de la quantité de l’enrichissement », a affirmé M. Araghchi. « Nous ne permettrons pas non plus qu’un gramme d’uranium enrichi quitte le pays », a-t-il ajouté, faisant allusion aux demandes du Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu de voir l’arrêt total du programme d’enrichissement d’uranium et son démantèlement par Téhéran, l’envoi à l’étranger de son stock d’uranium enrichi, la fermeture du site d’enrichissement souterrain de Fordo, mais aussi l’arrêt de la construction du réacteur à eau lourde d’Arak. M. Netanyahu a par ailleurs exhorté hier la communauté internationale à maintenir le régime de sanctions contre l’Iran, preuve de sa grande inquiétude concernant son programme nucléaire. « Ce serait une erreur historique d’alléger les sanctions contre l’Iran juste au moment où elles atteignent leur objectif », a-t-il ainsi affirmé, estimant que « l’Iran est prêt à donner très peu en échange de beaucoup ».

« Nos yeux sont ouverts »
Rappelons que selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié fin août, l’Iran possède 6 774 kilogrammes d’uranium enrichi à 3,5 % et 186 kg d’uranium enrichi à 20 %. Le pays a également transformé 187 autres kg d’uranium enrichi à 20 % en barres de combustibles. L’Iran possède plus de 19 000 centrifugeuses, dont 1 000 de la nouvelle génération, plus puissantes que les précédentes, ce qui pourrait sinon justifier du moins légitimer les craintes de l’Occident de voir Téhéran enrichir son uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.
De son côté, le secrétaire d’État américain John Kerry s’est dit dimanche optimiste sur une éventuelle solution diplomatique avec l’Iran sur le nucléaire, après une rencontre avec la représentante de l’Union européenne Catherine Ashton qui mènera pour les 5 + 1 les négociations à Genève avec un « optimisme prudent » et la « détermination » de progresser en vue d’une solution. Dans un discours aux délégués du groupe de pression américain pro-israélien Aipac, M. Kerry a néanmoins affirmé « que nos yeux sont également ouverts. (...) Alors que nous recherchons un règlement pacifique au programme nucléaire iranien, les mots doivent être suivis d’actes ». « Quel que soit l’engagement avec l’Iran, nous sommes pleinement conscients des besoins de sécurité d’Israël », a affirmé M. Kerry, alors que le rapprochement tout juste réamorcé entre Washington et Téhéran inquiète l’État hébreu.

« Suspension en échange d’une suspension »
Parallèlement, un groupe de dix influents sénateurs américains, dont le président démocrate de la commission des Affaires étrangères Robert Menendez et le républicain John McCain, ont fait part de leur position quant au nucléaire iranien dans une lettre au président américain Barack Obama rendue publique hier. « En bref, les États-Unis devraient considérer, avec les autres membres du groupe des 5 + 1, un accord initial de “suspension en échange d’une suspension”, dans lequel l’Iran suspendrait tout enrichissement et les États-Unis suspendraient l’application de nouvelles sanctions. »
« Toutefois, à l’heure qu’il est, nous réaffirmons qu’une menace militaire crédible doit rester sur la table et soulignons le besoin impératif de maintenir les sanctions actuelles en place », concluent les sénateurs dans leur lettre.
(Source : AFP)
L’Iran a insisté sur la nécessité d’une réunion ministérielle avec les grandes puissances après les négociations de Genève qui s’ouvrent aujourd’hui, pour finaliser un éventuel accord sur son programme nucléaire controversé. « J’espère que nous pourrons arriver à une feuille de route d’ici à mercredi, mais (...) il sera probablement nécessaire d’avoir une...

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