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Lifestyle - Réseaux sociaux

« Draw My Life », la confession intime version Internet

Depuis quelques mois, les vidéos « Draw My Life » déferlent sur YouTube : les jeunes stars d’Internet y racontent leur vie en croquis enfantins, dévoilant souvent une adolescence malheureuse sauvée par le Web. Ce phénomène a explosé depuis avril sur la Toile, tant en Amérique qu’en Espagne, Allemagne ou Grande-Bretagne. La France s’est convertie cet été : le terme « Draw My Life » vient d’atteindre la cote maximale de popularité sur YouTube France, indique le site Google Trends. Et il garde un score de plus de 50 % des recherches sur YouTube monde. YouTube compte déjà plus de 2,8 millions de « Draw My Life ».
La mode est née en janvier, lancée par Sam Pepper, un YouTuber (auteur de vidéos postées sur YouTube) britannique. Il a été vite imité par les YouTubers célèbres, comme les humoristes américains Shane Dawson et Anthony Padilla (membre du duo Smosh, n° 2 mondial sur YouTube) et ou encore le gamer suédois PewDiePie (n°1). Le style simplissime des « Draw My Life » crée une complicité avec l’internaute : il suffit d’un marqueur et de quelques feuilles de papier, ou d’un tableau blanc, pour raconter sa vie, en voix off, dans une vidéo de 5 à 20 minutes. Seule image, la main de l’auteur qui dessine ses personnages-bâtons en accéléré. Mais le ton toujours neutre et enjoué masque souvent la confession d’une enfance malheureuse, comme si beaucoup de ces YouTubers avaient trouvé dans leur webcam le remède à leur mal-être. Tous âgés de 17 à 25 ans, ils ont vu naître YouTube (créé en 2005) pendant leur adolescence. Leur histoire est aussi celle de ce nouveau média.
Shane Dawson, 25 ans, humoriste souvent triste, y raconte son père violent et son enfance en surpoids ; Anthony Padilla, 25 ans, décrit son hypertimidité et ses attaques de panique. Ryan Higa (pseudo-NigaHiga), 23 ans, raconte son mépris de soi, son obésité enfantine, son manque d’amis. Et le gamer Pew DiePie, 23 ans, le plus suivi du Web, narre une enfance triste et renfermée. Son récit a été visionné presque 9 millions de fois. Les « Draw My Life » se terminent souvent sur un message d’espoir à l’américaine, du genre « on peut s’en sortir, ne te décourage pas ». L’arrière-pensée commerciale n’est pas absente puisque les « vloggers » (vidéastes bloggers) vivent de leur succès – grâce aux publicités, un million de vues sur une vidéo peut rapporter au moins 1 000 dollars). Par exemple, la gourou américaine des vidéos de maquillage, Michelle Phan, dont le « Draw My Life » a été vue 3 millions de fois, vient de lancer sa propre ligne de cosmétiques. En outre, les « Draw My Life » propagent leur style narratif si particulier : des parodies hilarantes circulent, vues des millions de fois, comme celui du dictateur coréen Kim Jong-un, de Harry Potter ou de Superman. Et la publicité commence à s’inspirer de ce nouveau genre.

(Source : AFP)
Depuis quelques mois, les vidéos « Draw My Life » déferlent sur YouTube : les jeunes stars d’Internet y racontent leur vie en croquis enfantins, dévoilant souvent une adolescence malheureuse sauvée par le Web. Ce phénomène a explosé depuis avril sur la Toile, tant en Amérique qu’en Espagne, Allemagne ou Grande-Bretagne. La France s’est convertie cet été : le terme « Draw...
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