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Liban

Improductive localement, la classe politique tout aussi divisée sur les frappes

Vivant un véritable état d’apesanteur sur le plan interne, les responsables politiques n’ont pas manqué de donner leur avis sur l’éventuelle frappe occidentale contre la Syrie. Ainsi, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a indiqué hier, lors d’une conférence de presse tenue à son bureau de Saïda, que « le monde entier est témoin du crime perpétré par le régime syrien contre son peuple en utilisant notamment les armes chimiques contre des citoyens innocents. Cet acte est refusé et condamné par l’humanité entière, et cette situation ne peut plus durer », a-t-il indiqué, précisant que « ce crime pourrait provoquer une réponse militaire », et que « le président Bachar el-Assad qui n’a pas su lire, dès le départ, la crise syrienne, assume la responsabilité d’une telle opération », ajoutant cependant que son camp « ne mise pas et n’a jamais parié sur une frappe militaire contre la Syrie ».
 De son côté, le Parti national libéral a estimé dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire que « le régime syrien a commis un crime contre l’humanité et qu’il en assume la responsabilité ».
 Du côté du 8 Mars, les déclarations de soutien au régime continuent de se multiplier. Le député Hussein Moussaoui a prévenu hier que « le Moyen-Orient fait face à une menace internationale qui n’épargnera personne, au cas où ces responsables américains fous mettent leur plan à exécution ». Il a estim aussi que le souhait du président américain Barack Obama de recevoir le soutien du Congrès pour frapper la Syrie révèle l’intention de ce dernier de commettre plus qu’« une guerre de sanction contre le régime syrien ». Le député a également martelé que « les États-Unis ne se soucient que des intérêts d’Israël au Moyen-Orient ». Des affirmations reprises par le secrétaire du Parti arabe baassiste, Fayez Chokr, qui a déclaré que « l’intervention en Syrie constitue un grave danger pour tous les Arabes », soulignant que « la Syrie restera le cœur de l’arabité et la capitale de la résistance contre l’ennemi sioniste pour la libération de la Palestine ». Le chef du Parti démocratique libanais, le député Talal Arslane, a pour sa part estimé que « les États-Unis, en voulant intervenir en Syrie, font fi de la liberté des États et leur indépendance, et des règles et conventions de l’ONU et de la Déclaration des droits de l’homme ». Quant au secrétaire général du Parti communiste libanais, Khaled Hadadé, il a assuré que « la guerre impérialiste contre la Syrie atteindra tous les peuples du monde ». Dans son discours du vendredi, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a déclaré, pour sa part, qu’il s’oppose à « une frappe contre la Syrie et une humiliation du peuple syrien », appelant les pays du G20 réunis en Russie à opter pour la paix, la justice et l’égalité.
 Par ailleurs, une délégation de l’Organisation populaire nassérienne s’est rendue hier à Damas pour rencontrer des responsables du parti baassiste et transmettre un message de soutien au président syrien Bachar el-Assad, « face aux complots et aux menaces américaines ».
 Sur un autre plan, le député du Courant patriotique libre, Ibrahim Kanaan, a appelé l’ONU à prendre « des mesures urgentes et strictes, car ce qui se passe à Maaloula et dans d’autres villages syriens constitue une violation des conventions de l’ONU et des droits de l’homme », dénonçant « le silence de la communauté internationale ». L’appel de M. Kanaan a aussi été suivi par le patriarche grec-orthodoxe, Grégoire Lahham, qui a fait part de « sa profonde tristesse à l’égard de ce qui se passe en Syrie, où des villes, comme Maaloula, brûlent ». Mgr Lahham a regretté que « les pays réunis en Russie n’œuvrent pas pour la tenue de la conférence de Genève 2 », accusant les États-Unis « de suivre leurs intérêts » et espérant qu’ils sachent « distinguer entre modérés et extrémistes ».
 Pour sa part , le ministre sortant des Affaires sociales, Waël Abou Faour, qui participe à la conférence ministérielle du HCR organisée à Genève, portant sur le dossier des réfugiés syriens, et en présence des ministres jordanien, turc et irakien des Affaires étrangères, Nasser Judeh, Ahmet Davutoglu et Hochiyar Zebari, a demandé à la communauté internationale d’accorder davantage de soutien et d’aide aux réfugiés syriens au Liban. Il a qualifié la coopération de la communauté internationale avec les autorités libanaises de « décevante », mettant en garde contre « la crise à laquelle le Liban serait confronté si une solution n’était pas trouvée dans l’immédiat ».
Vivant un véritable état d’apesanteur sur le plan interne, les responsables politiques n’ont pas manqué de donner leur avis sur l’éventuelle frappe occidentale contre la Syrie. Ainsi, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a indiqué hier, lors d’une conférence de presse tenue à son bureau de Saïda, que « le monde entier est témoin du crime perpétré...

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