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Lifestyle - Insolite

Contre les oies ? Eh bien, des drones, naturellement...

L’hexacopter est un engin de 66 cm d’envergure télécommandé et propulsé par six petits rotors. Michel Comte/AFP

Rien ne va plus entre les oies du Canada et la capitale Ottawa qui a lancé une campagne à l’aide de drones pour les éloigner d’une de ses plages les plus populaires, polluée par les fientes.
L’hexacopter, un engin de 66 cm d’envergure télécommandé et propulsé par six petits rotors, a été adapté par son propriétaire pour lutter contre les parasites en tout genre et a été présenté hier par la municipalité. Chaque matin à l’aube, le drone prend les airs pour partir à la chasse des oies bernaches du Canada qui prennent leurs aises sur les bords de la rivière Outaouais, dans le parc de l’île Petie, à l’est de la ville. « Cela a été vraiment efficace », a confié le conseiller municipal Bob Monette.
Il faut dire que la ville a tout essayé. Entre les chiens spécialement dressés pour l’exercice, les canons à bruit, les appeaux et autres artifices, tous les efforts ont été vains. Les agents municipaux ont même eu recours à l’épandage d’un gaz odorant censé repousser les bernaches, mais apparemment les volatiles se sont habitués à l’odeur. En dépit de leur beauté majestueuse, les oies du Canada ont tellement déféqué que le niveau de la bactérie e-coli a significativement augmenté dans la rivière et a nécessité la fermeture de la plage pendant pratiquement deux semaines l’an dernier. Depuis le lancement des drones le mois dernier, la colonie d’oies bernaches est passée de plusieurs centaines à quelques dizaines, et la plage a pu rester ouverte, a assuré Bob Monette.
Le propriétaire de l’hexacopter, Steve Wambolt, qui télécommande l’engin, a expliqué que sa nouvelle affaire a commencé par hasard. Féru de technologies, Steve Wambolt était venu proposer son drone pour faire des photos aériennes à la municipalité, et Bob Monette a immédiatement vu l’utilisation qui pouvait être faite de l’engin contre les oies. « Je ne connaissais absolument rien aux oies auparavant et maintenant je suis devenu expert », s’est amusé Steve Wambolt. Les oies par exemple n’aiment pas les couleurs noire, argent ou orange très clair, des couleurs qui rappellent des prédateurs comme le renard, la belette ou même les vestes des chasseurs. Aussi, pour être sûr que les oies s’enfuyaient à l’approche de l’hexacopter et pas en raison de son gilet orange, le pilote s’est défait de son gilet.
Steve Wambolt a également appris beaucoup de ses recherches sur Internet pour modifier son drone. Il lui a fallu deux semaines pour troquer les caméras contre des haut-parleurs diffusant les cris des prédateurs censés effrayer les bernaches. Alors qu’il procédait à une démonstration, quelques baigneurs curieux se sont approchés avant de l’assaillir de questions et de l’encourager à utiliser son engin à d’autres fins comme par exemple éloigner les mouettes. Hélas, « les mouettes sont plus têtues », a déploré Steve Wambolt.
La municipalité ne regrette pas son budget de 30 000 dollars canadiens (22 000 euros) pour la saison qui prend fin en octobre. Et d’après Bob Monette, la municipalité envisage l’an prochain d’avoir recours une nouvelle fois à Steve Wambolt et à son hexacopter.

(Source : AFP)
Rien ne va plus entre les oies du Canada et la capitale Ottawa qui a lancé une campagne à l’aide de drones pour les éloigner d’une de ses plages les plus populaires, polluée par les fientes.L’hexacopter, un engin de 66 cm d’envergure télécommandé et propulsé par six petits rotors, a été adapté par son propriétaire pour lutter contre les parasites en tout genre et a...

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