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Lifestyle - Objets et histoire

Avocat... ion noble !

La fonction d’avocat remonte à la plus haute antiquité. À Rome, la défense en justice des clients au sens originel du terme (les plébéiens, gens du peuple) était du seul ressort des patriciens (la classe supérieure des citoyens romains). Sont ensuite apparus les ad vocati. Plutôt que des professionnels, il s’agissait d’amis dont on sollicitait l’aide pour assurer sa défense. Puis vint l’orator, celui des amis qui possédait la science du droit et connaissait l’art oratoire. C’est lui qui prenait la parole devant le juge. Peu à peu, l’orator est devenu un professionnel. L’exercice de sa fonction nécessitait des règles de fonctionnement qui ont été formulées et revues par un grand nombre d’empereurs, au fil des règnes. En autorisant l’association des ad vocati, l’empereur Justinien Ier (527-656) a en quelque sorte établi l’acte de naissance des barreaux ou ordre des avocats qui règlent encore aujourd’hui le fonctionnement de la profession. Le barreau étant à l’origine un ordre clérical il n’est pas étonnant que ceux qui le composent portent le costume des clercs : la soutane talaire qui descend jusqu’aux talons avec les larges manches. Telle est l’origine de la célèbre robe noire de l’avocat. Les avocats prêtent serment et la première mouture date du 12 octobre 1274 : l’avocat y jure sur les Saints Évangiles qu’il ne se chargera que de causes justes, qu’il défendra diligemment et fidèlement et qu’il les abandonnera lorsqu’il les saura injustes. Tout comme les ecclésiastiques qui ont fait des études de théologie ou de droit canon l’avocat a le droit de porter le titre de « Maître ».
Au Moyen Âge, le barreau avait une double fonction : celle de corporation, au plan professionnel, mais aussi celle de confrérie au plan religieux. À cette époque, les avocats se réunissaient à l’occasion dans la Confrérie de Saint-Nicolas. Leur chef portait alors la bannière de cette confrérie en la tenant par le « bâton ». D’autres diront aussi que la statue de saint Nicolas, située près de la chapelle Saint-Nicolas au Palais de justice de Paris, était « en raison de sa forme très allongée assimilée à un bâton : l’avocat considéré comme le plus digne par ses confrères portait le bâton au cours des cérémonies et le bâtonnier saluait du bâton en allant à l’offrande et en revenant ». C’est donc à un « bâton » et à saint Nicolas que l’on doit la désignation de « bâtonnier ».
Qu’en est-il de l’homonymie entre l’avocat et le fruit ? Eh bien aucune, une simple coïncidence !... Fruit de l’avocatier (persea americana), arbre de la famille du laurier et du cannelier, l’avocat est originaire d’Amérique centrale, et plus précisément du Mexique où il déjà était consommé par les Aztèques et les Mayas il y a de cela 8 000 ans. Importé en Europe par les Espagnols dès le XVIIe siècle, il faudra malgré tout attendre 300 ans de plus pour qu’enfin il s’installe de façon définitive dans la gastronomie française. Contrairement à l’Europe, où il était considéré comme un produit de luxe, l’avocat était extrêmement courant en Amérique au point que l’on le qualifiait souvent de « beurre du pauvre ». Le mot avocat provient de l’espagnol aguacate. Le terme aguacate provient à son tour du mot de langue nahuatl : « Ahuacatl » qui veut dire testicule, par analogie à la forme de cet organe mais aussi parce qu’il pousse par paire !
Sources principales :
métier.justice.gouv.fr
techno-science.net
La fonction d’avocat remonte à la plus haute antiquité. À Rome, la défense en justice des clients au sens originel du terme (les plébéiens, gens du peuple) était du seul ressort des patriciens (la classe supérieure des citoyens romains). Sont ensuite apparus les ad vocati. Plutôt que des professionnels, il s’agissait d’amis dont on sollicitait l’aide pour assurer sa défense....

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