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Culture - Exposition

Les « Macchiaioli » à l’Orangerie : l’Italie du XIXe en lumière

Le musée de l’Orangerie à Paris rend hommage jusqu’au 22 juillet aux « Macchiaioli », mouvement pictural italien de la seconde partie du XIXe siècle, en présentant 70 œuvres offrant de saisissants contrastes de lumière.

«On trouve des analogies entre les impressionnistes et les Macchiaioli, même s’ils n’ont pas eu des contacts directs. Il y a la même volonté de rompre avec la tradition, d’entrer en contact avec la nature et de poser le chevalet dehors», explique à l’AFP Béatrice Avanzi, commissaire et conservatrice au musée d’Orsay.
Une précédente exposition sur ce courant pictural qui se situe entre 1840 et 1874 avait déjà eu lieu en France, en 1978 au Grand Palais.
Réunis à Florence dès 1855 autour du café Michelangelo, une dizaine d’artistes, dont Giovanni Fattori et Telemaco Signorini, venant essentiellement de Toscane, affichent leur volonté de rompre avec le classicisme et la tradition néoclassique et romantique dominante.
Comme pour l’impressionnisme et le fauvisme, leur nom «Macchiaioli» provient d’une raillerie d’un critique d’art, qui estimait en 1862 que leurs œuvres étaient constellées de «taches» (macchia en italien).
Engagés politiquement en faveur de l’unité italienne, les Macchiaioli étudient la nature, les paysages, des scènes de la vie rurale, mais aussi les batailles du Risorgimento. Ils représentent des blessés et des prisonniers, le fracas de la guerre, dans une volonté de porter un regard réaliste et critique. Dans Soldat démonté, Fattori peint un militaire traîné au sol par son cheval.
Leur technique semble s’inspirer de la photographie. Ils privilégient les formats modestes et en longueur «panoramique». Aussi, Giuseppe Abbati dans Le cloître de Santa Croce à Florence et Giovanni Fattori dans la Rotonde de Palmieri captent un moment de la vie quotidienne en exprimant un fort contraste réalisé par des taches de couleurs et le clair-obscur.
Cette volonté de réalisme se retrouve également dans la critique sociale, Signorini peignant une poignante Salle des agitées au Bonifacio de Florence, qui montre la détresse de femmes dans un asile.
Les Macchiaioli ont également eu une influence sur certains cinéastes italiens. Luchino Visconti s’est notamment inspiré d’eux pour ses films Le Guépard et Senso.
«On trouve des analogies entre les impressionnistes et les Macchiaioli, même s’ils n’ont pas eu des contacts directs. Il y a la même volonté de rompre avec la tradition, d’entrer en contact avec la nature et de poser le chevalet dehors», explique à l’AFP Béatrice Avanzi, commissaire et conservatrice au musée d’Orsay.Une précédente exposition sur ce courant pictural qui se...

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