Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Élections en Israël

Netanyahu grand favori pour 2013

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu apparaît comme le grand favori pour remporter les législatives anticipées prévues début 2013, sans rival déclaré à ce jour et vantant sa capacité à faire face à l’Iran nucléaire et à la crise économique.

 

M. Netanyahu a annoncé mardi soir la tenue le plus « vite possible » d’élections qui devraient avoir lieu entre le 29 janvier et le 12 février alors que la législature devait normalement s’achever en octobre 2013. Le chef du gouvernement a justifié sa décision en affirmant qu’il n’était pas en mesure de faire adopter par sa majorité un projet de budget d’austérité pour 2013. Mais selon les commentateurs, Benjamin Netanyahu a avancé le scrutin, après quatre ans au pouvoir, en raison de sondages très favorables que des mesures sociales et fiscales impopulaires pourraient remettre en cause. Selon la dernière enquête publiée fin septembre par le quotidien de gauche Haaretz, la coalition au pouvoir, composée du Likoud, le parti dirigé par M. Netanyahu, et de formations religieuses et ultranationalistes, recueillerait 66 sièges sur 120. L’opposition, morcelée entre les différents partis qui se disputent le centre gauche, est largement distancée et aucun de ses dirigeants n’apparaît comme un adversaire sérieux pour Benjamin Netanyahu. À preuve, souligne Nahum Barnéa, l’éditorialiste vedette du quotidien populaire Yediot Aharonot, « tout le monde (sauf le petit parti de gauche laïque Meretz) rêve de faire partie du prochain gouvernement de Netanyahu ». « La plupart des partis vont dire aux électeurs : Vous savez déjà qui va être Premier ministre, c’est à vous, par votre vote, d’influer sur la composition et la politique du gouvernement », analyse M. Barnéa. Un commentateur de la radio militaire a assimilé les prochaines élections à un « référendum pour ou anti-Bibi ».


Le Premier ministre a lancé d’entrée de jeu sa campagne en dévoilant sa stratégie qui consiste à se présenter comme une sorte de « Monsieur sécurité », seul capable d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de protéger les Israéliens contre la crise économique mondiale qui les a épargnés jusqu’à présent.
Sur le dossier iranien, l’entourage de M. Netanyahu souligne que le Premier ministre, en agitant la menace d’une attaque israélienne imminente contre les installations nucléaires iraniennes, a poussé la communauté internationale à durcir les sanctions contre l’Iran.


Pour ce qui est des récentes relations tendues avec les États-Unis, dont l’alliance est considérée comme la pierre de touche de la politique étrangère d’Israël, M. Netanyahu joue désormais l’apaisement pour ne pas effrayer les électeurs.
Sur le front économique, M. Netanyahu promet de continuer à préserver la croissance et à réduire le chômage comme il l’a fait en créant « 340 000 emplois en trois ans », alors que les pays européens plongeaient dans une crise aiguë. La seule grande inconnue pour Benjamin Netanyahu porte sur la candidature d’Ehud Olmert, le Premier ministre auquel il a succédé. Selon les médias, M. Olmert pourrait faire un retour en force sur la scène politique et tenter de fédérer les différents partis de gauche et du centre pour former un front « anti-Bibi ».

 

Lire aussi

Quand des juifs nationalistes rêvent de construire le troisième Temple

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu apparaît comme le grand favori pour remporter les législatives anticipées prévues début 2013, sans rival déclaré à ce jour et vantant sa capacité à faire face à l’Iran nucléaire et à la crise économique.
 
M. Netanyahu a annoncé mardi soir la tenue le plus « vite possible » d’élections qui devraient avoir lieu entre le 29...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut