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Moyen Orient et Monde - Société

Wukan, symbole de la lutte des paysans chinois

Le village, coupé du monde, proteste contre les expropriations arbitraires de terres.

Les villageois de Wukan, dans la province du Guangdong en Chine, ont manifesté hier pour la troisième journée consécutive pour protester contre le « traitement injuste » dont ils s’estiment victimes. Photo AFP

Un millier de policiers (le nombre va crescendo) encerclait hier, comme chaque jour depuis près d’une semaine, un village du sud de la Chine, symbole de la lutte des paysans de plus en plus révoltés face aux saisies de terres par des cadres communistes et des promoteurs corrompus.
Les villageois de Wukan, dans la province du Guangdong, qui manifestaient hier pour la troisième journée consécutive et se disaient décidés à poursuivre leur mouvement de protestation, accusent la police d’avoir battu à mort l’un des leurs, Xue Jinbo, arrêté après avoir pris la tête de manifestations ayant dégénéré en violences en septembre contre des expropriations. Les autorités ont affirmé que l’homme était décédé dimanche dernier de cause naturelle lors de sa détention. Les habitants de ce village de bord de mer de 13 000 âmes accusent les autorités locales de saisir leurs terres sans offrir de compensations, tandis que celles-ci affirment suivre la procédure légale. Les autorités de Lufeng, dont la juridiction englobe Wukan, ont assuré vendredi dernier avoir réglé certains des litiges à l’origine des troubles de septembre et avoir révoqué deux responsables locaux. En outre, le gendre de Xue Jinbo a indiqué hier que les villageois voulaient rendre un hommage funèbre à celui-ci demain et organiser ses obsèques samedi. Mais les autorités locales ont refusé de rendre le corps tant que les villageois protestent contre les expropriations.
La presse chinoise a été extrêmement discrète sur les événements de Wukan, tandis que les recherches sur Internet avec le nom de ce village étaient bloquées par les censeurs. Les expropriations sont devenues un problème aigu en Chine, où de plus en plus de paysans accusent les cadres locaux corrompus de s’enrichir sur leur dos en revendant leurs terres à des promoteurs pour des projets de construction.

(Source : AFP)
Un millier de policiers (le nombre va crescendo) encerclait hier, comme chaque jour depuis près d’une semaine, un village du sud de la Chine, symbole de la lutte des paysans de plus en plus révoltés face aux saisies de terres par des cadres communistes et des promoteurs corrompus. Les villageois de Wukan, dans la province du Guangdong, qui manifestaient hier pour la troisième journée...

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