« Un espoir existe, une nouvelle chance se présente, il faut la saisir », a pour sa part estimé M. Sarkozy à l'issue de leur entretien. « Nous souhaitons de tout cœur, au nom de la France, que ces discussions soient conclusives. » M. Sarkozy a en outre souligné la nécessité de négociations « rapides ». « Depuis le temps qu'on parle de ce conflit, tout le monde connaît les paramètres de la paix. Des mois et des mois de discussions n'amèneront rien de plus », a-t-il ajouté.
Les deux chefs d'État ont également insisté sur le rôle nécessaire de l'Union européenne (UE) aux côtés des États-Unis. « Il y aura besoin de tout le monde pour obtenir des résultats », a affirmé M. Sarkozy, et M. Moubarak a indiqué qu'il « aurait souhaité que le quartette (UE, Russie, États-Unis et ONU) soit présent » à Washington.
Côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas promis aux États-Unis la poursuite du gel partiel de la colonisation en Cisjordanie, a indiqué hier un responsable. « Nous avons dit que l'avenir des implantations serait discuté lors des discussions sur un accord final avec d'autres questions », a ajouté M. Netanyahu, selon ce responsable qui a requis l'anonymat. M. Netanyahu faisait allusion à l'expiration le 26 septembre du moratoire de dix mois sur la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie, décrété en novembre par son gouvernement. Le Premier ministre avait ainsi cédé aux pressions du président Barack Obama, qui souhaitait relancer les négociations directes, gelées depuis décembre 2008. Par ailleurs, la radio militaire a indiqué hier que « plusieurs milliers » de logements ayant obtenu toutes les autorisations légales nécessaires pourraient commencer à être construits dès le 27 septembre dans 57 colonies, y compris dans des implantations isolées. Seule une prolongation officielle du gel de la part du gouvernement pourrait empêcher ces mises en chantier.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait pour sa part de nouveau fait porter dimanche à Israël l'entière responsabilité de l'échec des négociations de paix, s'il reprenait la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Par ailleurs, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a présenté la deuxième étape de son programme d'action pour jeter les bases d'un État palestinien d'ici à 2011, lancé il y a un an. M. Fayyad a insisté sur l'importance dans ce plan du respect des droits de l'homme, dont la liberté d'expression, lors d'une conférence de presse à Ramallah. Le plan vise à faire en sorte qu'en 2001 « l'Autorité palestinienne à tous les niveaux, les individus, la société civile, les institutions gouvernementales, les responsables aient atteint la masse critique de changement positif sur le terrain pour permettre l'émergence de l'État de Palestine indépendant et souverain », a expliqué M. Fayyad.
« Benjamin Netanyahu va devoir expliquer quel type d'État il envisage pour les Palestiniens », a ajouté M. Fayyad, affirmant que l'« heure de vérité » approche.
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