L'Autorité palestinienne a haussé le ton contre ce nouvel ordre militaire. Quelque 200 Palestiniens se sont par ailleurs rassemblés dans le centre de Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, aux cris de « À bas l'apartheid israélien, Palestine libre ». Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a qualifié, depuis Madrid, « d'illégal » cet ordre.
L'Égypte, l'un des deux voisins arabes d'Israël avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'État hébreu, a déclaré quant à elle « rejeter totalement la décision » israélienne. Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a affirmé qu'il « tiendra Israël responsable de la mise en œuvre (de la décision) et de ses conséquences possibles ».
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a indiqué de son côté que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et la présidence tournante espagnole de l'Union européenne avaient demandé des « éclaircissements » aux autorités israéliennes sur cet ordre militaire et indiqué que l'UE « réagirait » une fois obtenues ces explications. À Paris, le ministère des Affaires étrangères s'est déclaré « très préoccupé » par la décision d'Israël « de modifier les règles d'expulsion des ressortissants palestiniens séjournant en Cisjordanie » et en appelle au respect de leur liberté de résidence.
Le quotidien israélien Haaretz, ainsi qu'une organisation opposée à l'occupation israélienne en Cisjordanie, Hamoked, avaient indiqué dimanche qu'un nouvel ordre de l'armée visant à empêcher les infiltrations pourrait permettre l'expulsion ou l'arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie. L'armée israélienne a démenti avoir l'intention de procéder à des expulsions massives après l'entrée en vigueur, qui devait être prévue hier, de cet ordre militaire.
Parallèlement, la municipalité de Jérusalem s'apprête à donner son feu vert à la construction d'une synagogue et d'une école dans le quartier israélien de Gilo, à Jérusalem-Est annexée, sur des terrains saisis à des Palestiniens, a annoncé hier la radio militaire. Ce projet doit obtenir demain l'aval de la commission de la Planification et de la Construction de la municipalité de Jérusalem, a précisé la radio.
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