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Moyen Orient et Monde - Gaza

Le Hamas confronté à une crise financière

Le mouvement islamiste est confronté à une crise financière, déclare l'un de ses députés.
Jamal Nassar, un député du Hamas, s'est alarmé hier d'une crise financière à laquelle serait confronté le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, du fait de la fermeture de la frontière avec l'Égypte et du boycottage de banques. « Le gouvernement (du Hamas) est confronté à une crise liée au renforcement du siège de la bande de Gaza et à son incapacité à transférer des fonds provenant de l'étranger », a déclaré dans un communiqué ce membre du Parlement palestinien. Selon lui, des succursales de banques opèrent en outre difficilement à Gaza sous la pression des États-Unis et de l'Union européenne qui, à l'instar d'Israël, considèrent le Hamas comme un « groupe terroriste ».
Israël a imposé un blocus strict sur la bande de Gaza, sauf pour les produits de première nécessité, depuis que le Hamas a pris le pouvoir à Gaza par un coup de force en juin 2007. L'Égypte, de son côté, ferme, sauf occasionnellement, sa frontière avec la bande de Gaza et construit une barrière souterraine antitunnels destinée à stopper la contrebande.
La raréfaction des tunnels a créé « une vraie crise financière », estime l'économiste palestinien Omar Chabane. Crise également renforcée par la crise internationale « qui pourrait se traduire par un amenuisement de l'aide financière étrangère, arabe et islamique », ajoute l'économiste.
Jusqu'à présent, le gouvernement du Hamas, qui a investi l'essentiel de sa trésorerie dans l'achat d'immeubles et de terrains, a pu payer les salaires de quelque 20 000 fonctionnaires. En janvier, il a approuvé un budget d'un montant de 377 millions d'euros dont seulement un dixième provenant d'impôts locaux. Le Hamas, qui est très discret sur ses sources de financement, est censé recevoir de l'aide d'institutions islamiques de par le monde, de la Syrie, du Qatar, et surtout de l'Iran.
Néanmoins, signe des problèmes de trésorerie du mouvement, le Hamas aurait entrepris récemment de taxer les vendeurs de rue et les petits commerces. « Il m'ont demandé de payer 1 100 shekels (290 dollars) par mois. Combien il faudrait que je gagne pour leur donner ce qu'ils réclament ? » s'insurge un vendeur de falafel. « Je leur ai proposé à la place de prendre mon magasin et de me verser 1 100 shekels par mois. Ce serait une meilleure affaire pour moi », plaisante-t-il. L'une des taxes les plus lucratives du Hamas est celle de 6 000 dollars prélevée auprès de tout acquéreur d'un véhicule importé via un tunnel. L'acheteur paye de plus 5 000 dollars au propriétaire du tunnel.
« Nous n'avons pas imposé de nouvelle taxes qui n'existaient pas auparavant. Nous collectons seulement des impôts auprès de ceux qui font de grosses affaires », a toutefois déclaré Taher al-Nono, porte-parole du Hamas.
Jamal Nassar, un député du Hamas, s'est alarmé hier d'une crise financière à laquelle serait confronté le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, du fait de la fermeture de la frontière avec l'Égypte et du boycottage de banques. « Le gouvernement (du Hamas) est confronté à une crise...

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