« Même si nous acceptons, nous avons des réserves », a toutefois tempéré Azzam el-Ahmad, le chef de la délégation du Fateh, mouvement dirigé par le président Mahmoud Abbas.
Le feu vert de l'OLP, qui était attendu, ne fait toutefois pas l'unanimité. Deux factions de gauche, le Parti populaire (ex-communiste) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), membres de l'OLP, s'opposent à ces discussions indirectes, estimant que les conditions de leur succès n'étaient pas réunies. De son côté, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza mais ne fait pas partie de l'OLP, est farouchement opposé à toute discussion avec Israël. Le Jihad islamique a lui aussi rejeté la décision de l'OLP qu'il a dénoncée comme une « concession », affirmant qu'elle ne « représente pas le peuple palestinien ».
Les pourparlers indirects seront conduits par le biais de navettes de l'envoyé spécial des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, entre Israéliens et Palestiniens. Ces discussions doivent durer quatre mois. Les ministres arabes des Affaires étrangères avaient apporté cette semaine leur soutien aux négociations indirectes pour une durée de quatre mois.
La décision de l'OLP survient au moment où M. Mitchell a commencé samedi une nouvelle navette dans la région et à la veille de l'arrivée du vice-président américain Joe Biden. M. Mitchell a eu hier un entretien de deux heures avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu. Ces discussions étaient « bonnes », a indiqué un porte-parole de M. Netanyahu sans plus de précisions. L'émissaire américain doit rencontrer une nouvelle fois M. Netanyahu ce matin avant de se rendre à Ramallah.
Selon un rapport interne du ministère israélien des Affaires étrangères cité hier par le quotidien Haaretz, Israël doute de la détermination américaine de relancer le processus de paix. Ce rapport considère également que Washington a adopté une position favorable aux Palestiniens dans ses contacts préliminaires à l'ouverture de négociations.
Par ailleurs, les ministres européens des Affaires étrangères ont tenté de reprendre la main sur le dossier. Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est attendue dans la région dans une semaine et a demandé à se rendre à Gaza, un geste à haute valeur symbolique.
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