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Liban

Coordination libano-jordanienne dans le dossier des déplacés syriens

Nabih Berry en compagnie du ministre jordanien des Affaires étrangères. Photo Hassan Ibrahim

Entre le Liban et la Jordanie, les dossiers communs sont multiples, mais le plus important actuellement, c’est celui des déplacés syriens. C’est donc ce thème qui a dominé les entretiens du ministre jordanien des AE Nasser Jaouda avec les responsables libanais. Jaouda a ainsi rencontré le président de la République Michel Sleiman auquel il a remis un message du roi Abdallah II. Il s’est aussi entretenu avec le président de la Chambre Nabih Berry avant de s’adresser à la presse. Il a ainsi précisé que sur les instructions du roi Abdallah, la position de la Jordanie est claire au sujet des déplacés syriens. Elle consiste à fournir un asile à ceux qui fuient leurs maisons et leur pays par crainte des combats. Mais en même temps, « ce dossier, a-t-il dit, pose un problème à l’économie de la Jordanie. C’est pourquoi il faudrait que le Liban et la Jordanie, qui ont en commun ce dossier à traiter, parlent de la même voix auprès des instances internationales ». Jaouda a salué l’initiative du Liban de demander une réunion de la Ligue arabe à ce sujet et qui est à l’origine de la tenue du sommet du Koweït. Il a répété que la Jordanie est en faveur d’une solution politique en Syrie qui garantisse l’arrêt de la violence et préserve la dignité du peuple syrien. Avec son homologue libanais, Adnane Mansour, le ministre jordanien a été plus prolixe. Il a rappelé que suite aux entretiens entre le roi Abdallah et le président Sleiman et le Premier ministre Mikati dans le cadre du sommet du Koweït, il est venu au Liban pour coordonner les efforts des deux pays dans le dossier des déplacés syriens.
Jaouda a affirmé que la Jordanie accueille actuellement 415 000 citoyens syriens, dont 110 000 sont dans un seul camp, alors que les autres sont dispersés dans les villages et les villes du pays. Il a insisté sur le fait que cet afflux de déplacés représente un poids considérable pour l’économie jordanienne comme pour l’économie libanaise. En réponse à une question, il a affirmé qu’il n’est pas question pour la Jordanie de fermer ses frontières avec la Syrie et en même temps, il a précisé que la Jordanie ne demandera pas aux autres pays arabes d’accueillir des déplacés syriens, car c’est à eux de prendre leur décision.
De son côté, le ministre Adnane Mansour a affirmé que l’afflux de déplacés syriens est un grand défi pour le Liban et pour la Jordanie et que ces deux pays ont intérêt à coordonner leur action pour surmonter cette période difficile. En réponse à une question, il a précisé que l’argent décidé au sommet du Koweït doit être versé aux organisations internationales spécialisées dans l’action humanitaire et dans l’aide aux réfugiés. Mais ni le Liban ni la Jordanie n’ont reçu une partie de ces fonds qui sont gérés directement par les ONG.

 

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