De son côté, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, qui s'est donné pour objectif de bâtir - d'ici à 2011 et sans attendre l'issue des négociations avec Israël - les institutions d'un État palestinien, a précisé que la tâche de son gouvernement était de « se préparer à un État » et non de le proclamer. « La proclamation de l'État relève de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine). C'est l'organe compétent dans le système politique palestinien (...) et il va le faire le moment venu », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Ramallah à l'occasion d'une visite de membres du Congrès américain. Une telle perspective a été accueillie avec hostilité par plusieurs ministres israéliens. « Les démarches unilatérales ne mèneront pas aux objectifs que nous cherchons à atteindre » par la négociation, a averti le vice-Premier ministre Sylvan Shalom avant la séance hebdomadaire du cabinet israélien à Jérusalem. « Nous voulons des négociations directes », a ajouté M. Shalom, en faisant allusion à la demande israélienne de discussions sans conditions préalables et dès que possible. Pour le ministre des Infrastructures nationales Uzi Landau, membre du parti de droite nationaliste Israël Beiteinou, à une initiative unilatérale des Palestiniens, Israël devrait répondre par l'annexion de zones de Cisjordanie où se trouvent les grands blocs d'implantations juives.
Par ailleurs, le mandat du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pourrait être prolongé afin d'éviter un vide institutionnel consécutif au report probable des élections, a affirmé hier un responsable palestinien.
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