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À La Une - Arabie

Pour un tweet, un blogueur saoudien risque la peine de mort

Rapatrié de Malaisie où il avait fui, Hamza Kashgari a été placé en détention à son arrivée à Riyad.

Le journaliste saoudien qui travaillait pour un quotidien local de Jeddah, avait publié sur Twitter un message adressé au prophète Mahomet le jour anniversaire de sa naissance.

Le journaliste et blogueur saoudien Hamza Kashgari, accusé d'avoir tenu des propos blasphématoires sur Twitter, a été placé en détention à son arrivée à Ryad dimanche soir après son rapatriement de Malaisie, rapporte la presse locale lundi. Le journaliste avait fui son pays après avoir reçu des menaces de mort.

 

Il sera poursuivi en Arabie saoudite sous "l'accusation d'apostasie", a indiqué le quotidien Arab News en citant des "sources informées". Son incarcération a été rapportée par d'autres quotidiens, sans plus de détails.

 

Amnesty International et Human Rights Watch avaient appelé la Malaisie à ne pas le remettre à Ryad, "où il pourrait être exécuté" selon Amnesty.

 

Hamza Kashgari, qui travaille pour un quotidien local de Jeddah (ouest), avait publié sur son compte Twitter (@Hmzmz) un message adressé au prophète Mahomet le jour anniversaire de sa naissance, qui tombait le 4 février cette année.

"Au jour de ton anniversaire, je ne m'inclinerai pas devant toi (...) j'ai aimé certaines choses en toi mais j'en ai abhorré d'autres, et je n'ai pas compris beaucoup de choses à ton sujet", affirmait ce jeune homme dans son tweet.

 

"Pour ton anniversaire, je ne me prosternerai pas devant toi, je n'embrasserai pas ta main. Je vais la serrer comme si tu étais mon égal. Je vais te sourire et tu me souriras aussi, je te parlerai comme si tu étais mon ami", a aussi écrit le jeune homme, ainsi que "Tous les grands dieux que nous adorons, cette peur que nous redoutons, ces désirs que nous attendons impatiemment, ne sont que le fruit de notre imagination"; "Aucune Saoudienne n'ira en enfer, parce qu'il est impossible de s'y rendre deux fois".

 

 

Le compte de Hamza sur Twitter.

 

Ses propos ont provoqué une levée de boucliers sur la Toile tandis que le comité saoudien des fatwas (édits religieux) a affirmé que le tweet constituait "une apostasie", un crime passible de la peine de mort dans ce pays ultraconservateur.

 

Des médias saoudiens avaient déjà rapporté la semaine dernière que le roi Abdallah avait ordonné l'arrestation du jeune homme et l'ouverture d'une enquête sur cette affaire.

Sur son compte Twitter, le ministre de l'Information, Abdel Aziz Khoja, avait affirmé que Hamza Kashgari serait interdit de toute publication dans les journaux et magazines saoudiens. "Quand j'ai lu ses écrits, j'ai pleuré et j'ai été furieux de savoir qu'il y a quelqu'un dans le royaume, gardien des lieux saints, qui puisse s'adresser au Prophète de cette manière offensive", avait affirmé Abdel Aziz Khoja.

 

Hamza Kashgari avait été arrêté à son arrivée jeudi à Kuala Lumpur et renvoyé dimanche de Malaisie, placé dans un avion pour Riyad sous la garde de responsables saoudiens, avait indiqué à l'AFP un responsable du gouvernement malaisien. Des ONG avaient indiqué que le journaliste saoudien était en transit à Kuala Lumpur et que sa destination finale était la Nouvelle-Zélande.

 

Interpol a démenti les informations communiquées par un responsable de la police malaisienne ayant fait état de la diffusion par Interpol d'un mandat d'arrêt à la demande de l'Arabie saoudite. "Dans la mesure où Interpol n'a pas été impliqué, toute référence à une notice rouge en lien avec cette affaire est totalement fausse", précise l'organisation dans un communiqué.

  

Les tweets de @Hmzmz, qui ont déclenché un torrent de réactions haineuses sur Internet, ont été retirés de son compte quelques heures après leur publication. Plusieurs internautes n'ont pas hésité à appeler à sa condamnation à mort, l'un d'eux a même offert une récompense de 10.000 rials (2.666 dollars américains) à la personne qui l'exécuterait, selon le Wall Street Journal.

 

Et un groupe sur Facebook baptisé "le peuple saoudien réclame l'éxecution de Hamza Kashgari" comptait lundi plus de 21.000 membres.

 

Hamza Kashgari avait, quant à lui, tenté d'apaiser les esprits, mais en vain. "J'ai effacé mes anciens tweets parce que je me suis rendu compte qu'ils pouvaient être pris pour une insulte au Prophète. Je ne veux pas être mal compris, avait assuré le jeune homme. Je jure que j'ai écrit ce que j'ai écrit par amour au Prophète, mais j'ai commis une erreur et j'espère que Dieu me pardonnera"…

 

Le journaliste et blogueur saoudien Hamza Kashgari, accusé d'avoir tenu des propos blasphématoires sur Twitter, a été placé en détention à son arrivée à Ryad dimanche soir après son rapatriement de Malaisie, rapporte la presse locale lundi. Le journaliste avait fui son pays après avoir reçu des menaces de mort.
 
Il sera poursuivi en Arabie saoudite sous "l'accusation...

commentaires (1)

- - Si par malheur le jeune Saoudien Hamza Kashgari est exécuté par les autorités Saoudiennes , il risque de devenir le ( Mohamed Bouazizi ) du royaume Wahabite ! Comptons sur son très influent compatriote et enfant du pays : Cheikh Saad HARIRI , pour intervenir auprès du protecteur des deux lieux saints de l'islam Sa Majesté le Roi , pour le libérer .. À suivre .

JABBOUR André

09 h 35, le 13 février 2012

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Commentaires (1)

  • - - Si par malheur le jeune Saoudien Hamza Kashgari est exécuté par les autorités Saoudiennes , il risque de devenir le ( Mohamed Bouazizi ) du royaume Wahabite ! Comptons sur son très influent compatriote et enfant du pays : Cheikh Saad HARIRI , pour intervenir auprès du protecteur des deux lieux saints de l'islam Sa Majesté le Roi , pour le libérer .. À suivre .

    JABBOUR André

    09 h 35, le 13 février 2012

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