Le Liban interdit l’importation de viande d'un Etat brésilien

Le ministre libanais de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a interdit mercredi l’importation de viande bovine de l’Etat de Parana au Brésil, après l'apparition d'un cas de vache folle, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). M. Hajj Hassan a aussi interdit l’importation de viande congelée de cet État, situé dans le sud du Brésil. Le Liban importe une grande quantité de viande de ce pays continent.

Le Brésil est l'un des principaux exportateurs de viande bovine du monde. De janvier à octobre, il a exporté un million de tonnes de viande bovine, dont la plus grande partie vers la Russie.

L’Égypte et l'Arabie saoudite, deux gros pays importateurs de viande brésilienne, avaient déjà suspendu vers la mi-décembre leurs importations de viande bovine du Brésil. Le Japon, la Chine et l'Afrique du Sud ont aussi provisoirement suspendu leurs importations de viande bovine du Brésil après la découverte dans ce pays d'un cas atypique de "vache folle" qui ne touche pas son cheptel, selon une source gouvernementale brésilienne.

Ce cas non classique d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), aussi connue sous le nom de maladie de la "vache folle", a été détecté sur un animal qui est mort en 2010 dans l’État de Parana.

Le cas a surgi le 18 décembre 2010, quand le propriétaire d'une ferme de Sertanopolis (Etat de Parana) a informé les autorités sanitaires que l'une de ses 148 vaches, alimentées avec du fourrage, avait les pattes rigides, d'après le rapport de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) dont le siège est à Paris. Quand les inspecteurs sont arrivés à la ferme, ils ont appris que l'animal de 13 ans venait de mourir et n'avait jamais présenté les symptômes d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

Toutefois, en juin dernier, soit un an et demi après la mort de l'animal, on a appris que celui-ci avait contracté la maladie de la vache folle. Un examen préalable en juin 2011 s'était révélé négatif puis un troisième réalisé en Angleterre a confirmé l'ESB, selon le rapport. Un laps de temps assez long s'est écoulé entre le premier et le deuxième test car le cas n’avait pas été considéré comme urgent par le ministère de l'Agriculture.

L'enquête épidémiologique montre que le décès de l'animal n'a pas été provoqué par l'ESB et suggère que cela doit être un cas atypique de la maladie qui survient sur des animaux plus âgés, a indiqué le gouvernement brésilien.

"Ce cas ne représente aucun risque pour la santé publique ou pour l'hygiène animale, étant donné que l'animal n'est pas mort de la maladie en question et a été enterré dans la propriété. Le Brésil ne connaît aucun cas d'ESB", a insisté mardi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué destiné à rassurer les acheteurs.

L'organisation mondiale de la santé animale (OIE) a été informée et a envoyé un communiqué "maintenant au Brésil son statut de pays à risque insignifiant pour l'ESB". "Divers pays ont déjà signalé des cas semblables comme les Etats-Unis, le Canada, le Japon, le Portugal et l'Angleterre. Pour la seule année dernière, l'Union européenne a signalé six cas atypiques à l'OIE", selon le communiqué.