Le directeur général de l’Electricité du Liban (EDL), Kamal Hayek, a lancé un cri d’alarme lundi, mettant en garde contre l’effondrement de l’institution, alors qu'un grand nombre d’employés sont en grève depuis plusieurs semaines.
"EDL va s’effondrer si les journaliers ne mettent pas fin à leur mouvement de protestation", a affirmé M. Hayek lors d’une conférence de presse après une réunion avec le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil. "Les manifestations entravent les travaux de maintenance et empêchent les citoyens de régler leurs factures", a-t-il ajouté, soulignant que les employés de l’institution pourraient ne pas toucher leur salaire du mois d’août.
Le directeur général d'EDL a également affirmé qu’il aura des entretiens mardi avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice afin de décider des mesures appropriées pour régler cette crise.
Plus tôt dans la journée, des journaliers d’EDL ont annoncé avoir entamé une grève de la faim pour réclamer le paiement de leurs salaires des mois de mai et juin, ont rapporté des médias locaux.
Les grévistes imposent depuis la semaine dernière la fermeture des guichets au siège d'EDL, à Mar Mikhaël, à Beyrouth. Ils ont affirmé qu’ils ne mettront fin à leur grève que lorsque leurs demandes seront réalisées.
Parallèlement, plusieurs journaliers ont manifesté lundi devant les locaux de la compagnie à Jounieh, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Les grévistes qui tentaient d’entrer dans le bâtiment ont été repoussés par les forces de l’ordre, ajoute l’agence. Un incident similaire s’est produit devant les locaux de l’EDL à Batroun.
Par ailleurs, dans la Békaa, des journaliers en colère ont brièvement coupé l’autoroute reliant Baalbeck à Riaq, dans les deux sens, avec des pneus et des pierres.
Début juillet, le Parlement libanais avait approuvé le projet de loi pour l'embauche des journaliers d'EDL sur base d'un temps partiel, autrement dit leur inscription au cadre d'EDL. Une décision qui avait suscité de vives réactions de la part des députés chrétiens, à savoir ceux du Courant patriotique libre (CPL), du parti Kataëb ainsi que des Forces libanaises (FL) qui craignaient que cette décision n'engendre un déséquilibre confessionnel au sein d'EDL.
"EDL va s’effondrer si les journaliers ne mettent pas fin à leur mouvement de protestation", a affirmé M. Hayek lors d’une...
commentaires (5)
Il reste encore quelque chose pour s'effondrer? Il n'y a déjà pas d’électricité en temps normal, les gens ne peuvent plus se payer les moteurs, vous allez voir qu'ils vont augmenter le prix des bougies et par suite les taxes sur la cire et les bougies! Ou comme ça le changement ya 2emma bala!
Pierre Hadjigeorgiou
09 h 50, le 17 juillet 2012