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À La Une - Dans la presse

Les Français, enthousiastes pour le désastre

Dans un éditorial pour le moins caustique, Bret Stephens, du Wall Street Journal, dresse un tableau noir de l’avenir de la France, à quelques jours du second tour de la présidentielle.

Nicolas Sarkozy, un "président homme-enfant" "hyperactif" et François hollande, un candidat "sympa", "ayant des idées complètement folles", selon l'éditorialiste du Wall Street Journal. AFP PHOTO FRED DUFOUR / ALAIN 

"Les experts politiques évoquent quelquefois le concept de l'électeur rationnel, qui représente l'idée que chaque personne fera un choix politique intelligent selon ses intérêts et ses options", rappelle Bret Stephens, dans un éditorial publié le 24 avril dans le Wall Street Journal.

 

"En France –où le menu électoral de dimanche comportait du quasi-fascisme, du quasi-marxisme, du socialisme mou et la bouillabaisse idéologique du président sortant désespéré et ayant échoué-, le choix rationnel, pour les électeurs, était de rester à la maison", poursuit-il.

Au lieu de cela, s’étonne le journaliste du quotidien américain conservateur, les Français se sont rendus en grand nombre dans les bureaux de vote, montrant leur "enthousiasme pour leur recette préférée du désastre".

 

A l’issue du premier tour de la présidentielle, "le choix +responsable+ qui se pose aux Français" tient dans le duel entre François Hollande, le candidat socialiste, et Nicolas Sarkozy, le président sortant.

"D’un côté, un président homme-enfant qui, un jour, servira d’objet d’étude sur les risques de l’accession au pouvoir d’hommes hyperactifs mais très petits. De l’autre, un challenger décontracté et sympa, dont le pire que l’on puisse dire est qu’il a des idées complètement folles. De nouveau, les électeurs français rationnels devraient rester à la maison. De nouveaux, probablement, ils iront voter en masse (pour le second tour, ndlr)".

 

D’où la question de l’éditorialiste : pourquoi ?

 

Pour Bret Stephens, le "mystère français" pourrait se résumer ainsi : "Comment une nation qui observe ce qui se passe dans les pays vivant au dessus de leurs moyens, peut insister à continuer de vivre au dessus de ses moyens".

 

Et l’éditorialiste de rappeler quelques chiffres français : ratio dette/PIB, fort taux de chômage, coût du système social….

 

"Les nations, comme les gens, ne peuvent dépenser plus qu’elles ne gagnent, sinon elles perdent leur solvabilité et font banqueroute. La concurrence, dans une économie mondiale, est une réalité, pas un choix", martèle le journaliste.

 

"Les Français ont vu tout cela et ont dit : ça n’a rien à voir avec nous (en français dans le texte, ndlr)", poursuit Stephens qui s’étonne qu’aucun candidat n’ait suggéré que la France attire des investissements étrangers, nourrisse l’esprit d’entreprise national, ou n’évoque des baisses d’impôts pour, notamment, les entreprises.

"La France est-elle capable de produire un Steve Jobs ou un Mark Zuckerberg ?", demande-t-il.

 

Après avoir rappelé que les Etats-Unis diffèrent de la France en ce qu’ils ont "une méfiance forte envers le pouvoir de l’Etat et sa prétendue sagesse, et une confiance également forte dans les pouvoirs régénérateurs du libre marché", Bret Stephens reconnaît que les deux pays se retrouvent sur leurs mauvais ratio dette/PIB, taux de chômage, etc...

Mais par dessus tout, continue-t-il, "aussi bien en France qu’aux Etats-Unis, l’on croit qu’en tant que nations exceptionnelles, nous sommes imperméables aux forces qui font tomber les autres nations".

 

"Une notion qui, tôt ou tard, conduit chaque grande nation à mordre la poussière", conclut-il.

 

 

"Les experts politiques évoquent quelquefois le concept de l'électeur rationnel, qui représente l'idée que chaque personne fera un choix politique intelligent selon ses intérêts et ses options", rappelle Bret Stephens, dans un éditorial publié le 24 avril dans le Wall Street Journal.
 
"En France –où le menu électoral de dimanche comportait du quasi-fascisme, du...

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