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À La Une - Liban - Interview

Télécoms : fritures sur les lignes...

Dans une entrevue accordée à « L’OLJ », le ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui est revenu sur les raisons derrière la qualité médiocre des communications et les plans mis en place pour que les télécoms, deuxième source de revenus de l’État, se redressent enfin.

« Les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui sont l’héritage d’années de négligence », affirme le ministre Sehnaoui.

Au cours d’un entretien avec L’Orient-Le Jour, le ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui a tenté d’expliquer les raisons qui font que les appels téléphoniques, tous les appels téléphoniques, sont devenus depuis quelques mois un véritable calvaire. Si bien que les abonnés ne ménagent pas leur colère. Les réseaux ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Les coûts de téléphonie mobile sont parmi les plus élevés au monde et le marché local est le moins concurrentiel de la région arabe. « Les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui sont l’héritage d’années de négligence », affirme d’emblée le ministre Sehnaoui, qui explique qu’avant 2008, c’est-à-dire avant qu’il ne soit sous la tutelle du ministre actuel de l’Énergie et des Ressources hydrauliques Gebran Bassil, le secteur était « off » et il était à vendre.
M. Sehnaoui explique que le Courant patriotique libre (CPL) s’est de tout temps opposé à la privatisation de ce secteur et il est intervenu, par le biais de Gebran Bassil, et ensuite de Charbel Nahas et finalement de sa propre personne, pour « arrêter le processus de liquidation du secteur », dont les abonnés sont passés de 1,2 million en juin 2008 à 3,3 millions en octobre 2011, tient-il à préciser.
Pourtant, un plus grand nombre d’abonnés ne remet-il pas en question la capacité du réseau de téléphonie mobile à assurer un service d’une même qualité ? « Si », avoue le ministre, qui souligne que « pour se maintenir correctement, un secteur des télécoms a besoin, selon les normes internationales, d’investissements d’une valeur annuelle moyenne de 110 millions de dollars, alors qu’actuellement les deux opérateurs alfa et mtc touch fonctionnent avec 40 millions d’investissements annuels ». Il ne baisse pourtant pas les bras et promet que d’ici à trois mois, une amélioration dans la qualité des communications devrait se faire sentir. « Le plus grand problème auquel nous faisons face provient des appareils Motorola de la 2G », déplore le ministre Sehnaoui.
Et plus concrètement ? Le ministre des Télécoms dévoile quelques points du redressement du secteur ;
un projet qui s’étale sur deux ans.
Rappelons que les revenus de la téléphonie mobile représentent la deuxième source de rentrées de l’État après la TVA, soit un total de 1,7 milliard de dollars en 2011. Afin d’absorber le nombre grandissant d’abonnés, le ministère des Télécoms a prévu, entre autres, l’achat de 1 200 nouvelles antennes et 20 stations mobiles qui serviront à répondre aux pics de demandes (concerts, événements sportifs, etc.). Le ministère est en passe de mettre en application des services comme la mise en place de forfaits sur mesure qui répondent à la demande de certaines catégories (les jeunes par exemple) et la possibilité éventuelle de jongler entre les deux opérateurs selon que l’on se trouve dans une région où le signal de l’un est plus puissant.
M. Sehnaoui indique également que son ministère collabore étroitement avec le ministère des Finances pour trouver des moyens « d’opérer une transition vers des factures plus allégées » sans pour autant bouleverser l’une des sources primaires de l’État.
Alors la prochaine fois que vous passerez le même coup de fil quatre fois, que vous vous égosillerez sur votre portable dont la batterie vous lâche parce que ce matin encore le courant électrique n’était pas au rendez-vous et que vous n’avez donc pas pu recharger votre portable, pendant que vous êtes dans l’embouteillage et que vous recevez ce fameux texto pour le moins impertinent qui vous annonce le montant faramineux de votre facture, alors prenez votre mal en patience. Paraît que les réformes c’est pour bientôt...
Au cours d’un entretien avec L’Orient-Le Jour, le ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui a tenté d’expliquer les raisons qui font que les appels téléphoniques, tous les appels téléphoniques, sont devenus depuis quelques mois un véritable calvaire. Si bien que les abonnés ne ménagent pas leur colère. Les réseaux ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Les coûts de...

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