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À La Une - Crise

La Ligue arabe appelle à l’arrêt total des tirs en Syrie

24 morts hier malgré la présence des observateurs de la Ligue.

La répression sanglante menée par le régime de Bachar el-Assad ne marque pas de répit, malgré la présence des observateurs arabes. Les violences ont fait au moins 24 morts hier. Photo Reuters

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a demandé hier que « les tirs s’arrêtent » en Syrie où le régime continue de réprimer les militants prodémocratie malgré le déploiement des observateurs de l’organisation panarabe.

M. Arabi a affirmé, lors d’une conférence de presse au Caire, que selon les « derniers rapports » reçus par téléphone des observateurs sur place en Syrie, « il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués » dans les villes rebelles, alors que l’armée syrienne s’est retirée des villes du pays pour se redéployer dans les faubourgs. « Il faut un arrêt total des tirs », a-t-il ajouté dans les premières déclarations au sujet de la mission des observateurs arabes. M. Arabi a en outre évoqué la possibilité d’une réunion prochaine des ministres arabes des Affaires étrangères pour évaluer cette mission.

 

Pour sa part, la France a demandé que les observateurs aient les moyens de leur mission. « Nous voulons avoir l’assurance qu’ils soient en mesure de se rendre partout où ils doivent se rendre pour témoigner et pour accomplir de façon crédible, objective et complète le mandat qu’ils ont reçu de la Ligue arabe », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Parallèlement, les appels au retrait des observateurs se sont multipliés depuis leur arrivée à Damas le 26 décembre, la répression sanglante menée par le régime du président Bachar el-Assad ne marquant pas de répit. Dimanche en effet, le président du Parlement arabe, Salem al-Diqbassi, avait appelé à leur « retrait immédiat, (...) le régime syrien continuant à tuer des civils innocents », dénonçant les agissements du régime comme « une violation claire du protocole arabe qui prévoit de protéger le peuple syrien ». Les comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, ont en effet fait état dimanche soir de la mort de 315 civils, dont 24 enfants, depuis l’arrivée des observateurs.

 

Sur le terrain, des groupes d’observateurs effectuaient hier des tournées à Homs, Hama, Deraa, où le mouvement de contestation a débuté, et à Daraya, près de Damas, pour rendre compte de la situation, selon l’agence officielle SANA. À Homs, les observateurs sont allés visiter une cimenterie près de Rastane, au lieu de se rendre dans cette ville où des milliers de manifestants ont été dispersés par des tirs en l’air, a souligné l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

 

La mission des observateurs arabes est contestée également par les opposants syriens qui accusent le régime d’entraver leur mission et expriment des inquiétudes au sujet des « positions adoptées » par son chef, le général Mohammad Ahmad Moustapha al-Dabi. « Les observateurs sont restés trop longtemps dans leurs hôtels avant d’être autorisés à sortir sur le terrain, et leurs visites se font sous la surveillance des agents de sécurité du régime », a déploré Jabr ach-Choufi, membre du Conseil national syrien (CNS), principal mouvement de l’opposition syrienne, dans des déclarations à la chaîne al-Arabiya.

Certains remettent également en cause le choix du dirigeant de la mission, « le général Dabi, qui appartient à une armée ayant commis des crimes de guerre au Darfour », écrivait hier le quotidien à capitaux saoudiens al-Hayat, dans un article intitulé « Le scandale al-Dabi ». « Amnesty International l’a rendu responsable de cas d’arrestations arbitraires et de torture contre de nombreuses personnes au Soudan », souligne le journal basé à Londres.

Toujours sur le terrain, la répression des forces de sécurité aurait fait 24 morts hier, selon des militants et la chaîne al-Arabiya. Également, dans la région d’Idleb, des groupes de militaires dissidents ont attaqué hier deux points militaires à Kafar Haya, prenant en otage des dizaines de soldats. Ils ont en outre tué un certain nombre de soldats lors de confrontations.

 

Dimanche, les militants prodémocratie ont célébré la nouvelle année en défilant par milliers en Syrie pour appeler au départ du régime Assad. Les forces du régime ont d’ailleurs tué cinq civils ce jour-là, dont un enfant de sept ans, « premier martyr de l’année 2012 », selon l’OSDH.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a demandé hier que « les tirs s’arrêtent » en Syrie où le régime continue de réprimer les militants prodémocratie malgré le déploiement des observateurs de l’organisation panarabe.
M. Arabi a affirmé, lors d’une conférence de presse au Caire, que selon les « derniers rapports » reçus par téléphone des observateurs...

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