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Attaquer l'Iran : Netanyahu, Barak et Lieberman vs les autres

Le prochain rapport de l'AIEA, prévu le 8 novembre, aura "une influence décisive" sur le gouvernement israélien.

Au sein du gouvernement Netanyahu, huit ministres des plus importants sont opposés à une attaque contre l'Iran. Jack GUEZ/

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense Ehud Barak tentent de lever l'opposition d'une majorité de ministres contre une attaque visant les installations nucléaires iraniennes, a indiqué mercredi le Haaretz.

Selon le journal israélien, la majorité des membres du "forum" des huit ministres les plus importants, est opposée à une telle opération. Seuls MM. Netanyahu, Barak et le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman soutiennent "l'option militaire" contre l'Iran.

 

En revanche, le ministre de l'Intérieur et chef du parti ultra-orthodoxe Shass, Elie Yishaï, Dan Méridor (ministre chargé des services de renseignements), Benny Begin (ministre sans portefeuille), Moshé Yaalon (ministre chargé des Affaires stratégiques) et Youval Steinitz (Finances) y sont opposés. Selon eux, Israël doit continuer à tenter de mobiliser les pays occidentaux pour exercer des pressions économiques sur l'Iran dans la mesure où Israël ne peut pas se permettre d'agir militairement seul sans coordination avec les Etats-Unis.

 

L’influent éditorialiste du Yédiot Aharonot, Nahum Barnéa a, de son côté, écrit que "Netanyahu et Barak apparaissent comme ceux qui poussent à l'action", en ce qui concerne une attaque potentielle des installations nucléaires iraniennes.

 

Outre une grande partie des ministres israéliens, le trio Netanyahu-Barak-Lieberman doit faire face à l'opposition de l'armée et des services de renseignement de l'Etat hébreu.

Selon les correspondants militaires des principales chaînes de télévision israéliennes, le chef d'état-major, le général Benny Gantz, le patron du Mossad, Tamir Pardo, le chef du renseignement militaire, le général Aviv Kochavi, et le chef du Shin Beth (Sécurité intérieure), Yoram Cohen, sont hostiles à une telle attaque contre l'Iran. Cette opposition devrait empêcher, du moins dans l'immédiat, le recours à l'option militaire, estiment les correspondants militaires.

 

 

Le ministre de la Défense Ehud Barak a toutefois démenti, lundi, des informations des médias israéliens selon lesquelles il aurait décidé, avec le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, d'attaquer l'Iran et de frapper ses installations nucléaires malgré l'opposition des chefs de l'armée et du renseignement.

"Il ne faut pas être un grand génie pour comprendre qu'en 2011 en Israël, deux personnes ne peuvent pas décider d'agir seules", a ironisé M. Barak à la radio militaire. "Il y a au ministère de la Défense et au bureau du Premier ministre des milliers de pages de minutes sur les discussions qui ont eu lieu (sur l'Iran) en présence de dizaines de responsables et de ministres", a-t-il indiqué.

 

Le ministre a cependant réaffirmé que les "progrès de l'Iran pour se doter de l'arme nucléaire constituent la menace principale pour la sécurité de la région, et d'Israël en particulier"."Comme je l'ai déjà dit plus de vingt fois, Israël ne peut pas se permettre d'avoir affaire à un Iran nucléaire", a-t-il ajouté.

"Il faut agir par tous les moyens nécessaires et n'écarter aucune option", a-t-il souligné, tout en reconnaissant que "les pressions internationales et les sanctions sont importantes".

 

 

"Le front iranien est la priorité", avait affirmé jeudi le directeur du département politique du ministère de la Défense, Amos Gilad, cité par le site d'information Ynet et les télévisions, lors d'un discours devant des étudiants.

"Benjamin Netanyahu est le premier à avoir considéré l'Iran comme une menace majeure. Le ministre de la Défense comprend également l'ampleur de cette menace", a souligné Amos Gilad, en réaffirmant que "toutes les options étaient sur la table".

 


Le Haaretz, citant des ministres et des hauts responsables de la Défense et des Affaires étrangères, affirme que le rapport sur le programme nucléaire iranien que l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) doit rendre public le 8 novembre aura "une influence décisive" sur le gouvernement israélien.

 

Israël et les pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L'Etat hébreu est, quant à lui, considéré comme une puissance atomique dans la région mais il n'a jamais confirmé ou nié avoir des têtes nucléaires.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense Ehud Barak tentent de lever l'opposition d'une majorité de ministres contre une attaque visant les installations nucléaires iraniennes, a indiqué mercredi le Haaretz. Selon le journal israélien, la majorité des membres du "forum" des huit ministres les plus importants, est opposée à une telle...

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