Le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas été en mesure samedi de condamner la tentative de putsch militaire en Turquie, l'Egypte s'opposant à une déclaration qui appelait toutes les parties à "respecter le gouvernement démocratiquement élu de Turquie", ont déclaré des diplomates.
Les déclarations du Conseil de sécurité doivent être adoptées par consensus. Le projet de texte, rédigé par les Etats-Unis, parlait de "vive inquiétude" concernant la situation en Turquie, appelait les parties à faire preuve de retenue et à éviter toute violence, et réclamait le retour rapide à l'Etat de droit.
Des diplomates, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, indiquent que l'Egypte a estimé que le Conseil de sécurité n'était pas à même de déterminer si un gouvernement avait été élu démocratiquement.
Le président égyptien, Abdel Fattah al Sissi, est un ancien général qui a renversé en juillet 2013 le président Mohamed Morsi, qui avait été élu et appartenait à la mouvance des Frères musulmans. Or, la Turquie dirigée par le parti islamo-conservateur AKP avait apporté un soutien aux Frères musulmans égyptiens.
"Nous avons proposé une formulation différente, qui respecte les principes démocratiques et constitutionnels, mais les Américains ont refusé", a déclaré à Reuters le représentant de l'Egypte aux Nations unies, Amr Aboulatta.
A la suite des objections de Washington et de Londres à l'amendement qu'elle proposait, l'Egypte a suggéré que le Conseil de sécurité de l'Onu appelle les parties prenantes, en Turquie, à "respecter les principes démocratiques et constitutionnels et l'Etat de droit", ont déclaré des diplomates, en précisant que les négociations sur le texte avaient pris fin à ce stade.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères s'est dit "surpris que l'amendement proposé n'ait pas été pris en compte, et que l'on affirme qu'elle (l'Egypte) fait obstacle à la diffusion de la déclaration".
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