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Moyen Orient et Monde - Violences

Tuerie de policiers à Dallas : les États-Unis sous le choc

Le principal suspect a été tué par un robot de la police télécommandé, porteur d'une bombe.

Vue aérienne de la scène du crime, hier, à Dallas. Brandon Wade/Reuters

Les Américains étaient sous le choc hier après la mort brutale de cinq policiers dans une attaque perpétrée à Dallas par au moins un tireur. La fusillade a également fait neuf blessés, dont sept agents des forces de l'ordre, soit le pire bilan enregistré par la police américaine depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le principal suspect a ensuite été tué par une unité d'élite. Ce Noir de 25 ans, nommé Micah Johnson, avait servi dans l'armée de terre américaine, notamment en Afghanistan, selon le Pentagone.
Jeudi soir, le déferlement de violence, sur fond de tensions racistes avivées, a fait basculer dans le chaos le centre de Dallas, où se tenait une manifestation en hommage à deux Noirs tués mardi et mercredi par la police dans deux autres régions du pays.
Le centre de Dallas demeurait hier une scène criminelle livrée aux démineurs et experts balistiques. On ignorait le nombre exact de suspects ayant participé à la fusillade. Micah Johnson s'est retranché durant des heures dans un bâtiment où il a finalement été tué grâce à un robot policier télécommandé, porteur d'une bombe. Toute autre option qu'une explosion pour neutraliser le tireur « aurait fait courir un grand danger aux policiers », a assuré David Brown, le chef de la police de Dallas.
Micah Johnson vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas, ont rapporté des médias américains. Dépourvu de casier judiciaire, il n'était affilié à aucun groupuscule radical. La piste terroriste a d'ailleurs été exclue par les enquêteurs américains hier. « Le suspect a dit qu'il en voulait aux Blancs, qu'il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a déclaré M. Brown.

Chaos total
Les témoins sur place, et notamment les manifestants rassemblés pour dénoncer les abus policiers, ont relaté des scènes de panique, des tirs nourris, des habitants s'enfuyant dans toutes les directions. « Il y avait des Noirs, des Blancs, des Latinos, tout le monde. Et il y a eu (les coups de feu) sortis de nulle part, a relaté un témoin. C'était le chaos total, c'est complètement fou. »
Plusieurs autres suspects ont été placés en garde à vue, a par ailleurs indiqué le maire de Dallas, Mike Rawlings, sans préciser le nombre exact. Les médias américains ont diffusé une vidéo montrant le principal tireur, que l'on voit épauler un fusil d'assaut et faire feu sur des cibles non identifiées. « C'est lui, là, à côté de la colonne blanche, regardez, il tire vers la gauche, tire vers la droite, tire de l'autre côté, on voit qu'il vise quelqu'un », commente un témoin, Ismael DeJesus, qui filmait depuis un hôtel proche. « Il y avait un policier qui arrivait et qui a essayé de l'avoir, mais ça s'est mal terminé (pour l'agent). C'était une exécution, franchement. Alors qu'il était déjà à terre, l'homme a encore tiré sur lui trois ou quatre fois », dit-il.
Le rassemblement à Dallas s'inscrivait dans le cadre de plusieurs manifestations organisées à travers les États-Unis pour protester contre la mort de deux hommes noirs abattus par la police cette semaine, l'un en Louisiane (Sud), l'autre dans le Minnesota (Nord), des scènes filmées qui avaient choqué l'opinion américaine.
En pointe de ces protestations, le mouvement Black Lives Matter (Les vies noires comptent) s'est défendu d'avoir jeté de l'huile sur le feu. « Black Lives Matter combat pour la dignité, la justice et la liberté. Pas le meurtre », a fait savoir l'organisation.
S'exprimant à Varsovie, le président Barack Obama a dénoncé « des attaques haineuses, calculées et méprisables », pour lesquelles il n'existe « pas de justification ». Il a ordonné que les drapeaux soient mis en berne aux États-Unis jusqu'au 12 juillet.
Hier après-midi, se sont rassemblés au cœur de Dallas des leaders religieux et autres responsables, pour un moment de recueillement œcuménique. La ministre américaine de la Justice a, elle, lancé un appel solennel au calme et au rejet de la haine. « À vous tous Américains, je vous demande, je vous implore, ne laissez pas ce pays basculer à la faveur de ce qui s'est produit cette semaine », a déclaré Loretta Lynch.
(Source : AFP)

Les Américains étaient sous le choc hier après la mort brutale de cinq policiers dans une attaque perpétrée à Dallas par au moins un tireur. La fusillade a également fait neuf blessés, dont sept agents des forces de l'ordre, soit le pire bilan enregistré par la police américaine depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le principal suspect a ensuite été tué par une unité d'élite....

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