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Liban - Espaces publics

Affaire Ramlet el-Baïda : le conseil municipal répond

Ce sont des photos comme celle-ci qui ont révolté les Beyrouthins et les internautes libanais, après la démolition d’installations sur la plage....

Les internautes sont très secoués, depuis deux jours, par les photos de travaux effectués par des bulldozers sur la plage de Ramlet el-Baïda. Il s'agissait de la destruction, mardi dans la journée, d'un escalier construit par la municipalité et de petits kiosques sur la plage (voir L'OLJ du mercredi 22 juin). Ces kiosques, selon un responsable de la plage publique, ont été autorisés temporairement à cet endroit parce qu'une surveillance de la plage était nécessaire. Mais l'escalier, lui, était légal : il a été construit par le conseil municipal pour ouvrir un accès à la plage, conformément à la loi qui stipule que les biens-fonds maritimes doivent être accessibles.
Hier, le conseil municipal a réagi à la nouvelle qui fait rage depuis deux jours, précisant que « les installations qui ont été démolies et photographiées ne se trouvaient pas sur la plage publique, mais sur un terrain privé à proximité ». « La municipalité de Beyrouth n'est pas concernée par ces travaux sur un terrain privé, poursuit le communiqué. Les bâtiments illégaux ont été ôtés par les propriétaires, sur une demande orale de la Direction générale des transports. »
Le texte précise que « le conseil municipal et son président ne permettront jamais que les habitants de la capitale soient privés de la plage publique ». Le texte de la municipalité ne dit rien sur le fait que l'une de ces « installations » démolies était un escalier construit par elle pour permettre l'accès à la plage. Cela ne la rend-il pas « concernée » ? Nous n'avons pas réussi à contacter M. Itani pour plus de commentaires.
À L'OLJ, Mohammad Ayoub, président de l'association Nahnoo, qui suit ce dossier de près, affirme qu'« il s'agit de travaux entrepris par les propriétaires de ces terrains sur la plage pour ôter toutes les structures existantes en vue d'une vente, très probablement ». Selon les informations, les terrains en question appartiennent à des héritiers de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et l'acheteur serait un homme d'affaires de la famille Ghaddar.
Pour Mohammad Ayoub, il y a une règle de principe à laquelle on ne peut déroger. « De par leur nature sablonneuse, ces terrains sont nécessairement des biens-fonds publics, suivant la loi de 1925, ils n'appartiennent donc à personne, quel que soit le moyen par lequel ils ont été acquis par des individus ou des sociétés, dit-il. Il faudrait que le mohafez de Beyrouth et le ministère des Transports rectifient le tir à ce niveau. D'un autre côté, la municipalité ne peut dire qu'elle n'est pas concernée tant que des biens-fonds publics sont devenus propriété privée et que cela met les habitants de la capitale en colère. »
Jusque-là, tous les terrains précités sont classés comme des zones où rien ne peut être construit. Cependant, Mohammad Ayoub ne peut que s'interroger sur les raisons de cette vente si aucun projet n'était prévu...

Les internautes sont très secoués, depuis deux jours, par les photos de travaux effectués par des bulldozers sur la plage de Ramlet el-Baïda. Il s'agissait de la destruction, mardi dans la journée, d'un escalier construit par la municipalité et de petits kiosques sur la plage (voir L'OLJ du mercredi 22 juin). Ces kiosques, selon un responsable de la plage publique, ont été autorisés...

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Mais pourquoi donc faut il s'en tenir aux reseaux sociaux s'agissant de reporter qqs nouvelles ? pourquoi les journeaux , chaines de tele , radio ne font pas eux leur propre enquete avant de publier - souvent a tort- ce que les reseaux sociaux colportent ?

Gaby SIOUFI

09 h 07, le 23 juin 2016

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Commentaires (1)

  • Mais pourquoi donc faut il s'en tenir aux reseaux sociaux s'agissant de reporter qqs nouvelles ? pourquoi les journeaux , chaines de tele , radio ne font pas eux leur propre enquete avant de publier - souvent a tort- ce que les reseaux sociaux colportent ?

    Gaby SIOUFI

    09 h 07, le 23 juin 2016

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