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Liban - Attentat contre la Blom Bank

Rifi : Selon ma lecture politique, le Hezbollah pourrait être impliqué

Le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi. Photo Ani

Le ministre démissionnaire de la Justice, le général Achraf Rifi, a indiqué hier que sa lecture de l'attentat commis dimanche dernier contre la Blom Bank pointait le Hezbollah du doigt, mais qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête des services de sécurité.
« J'ai confiance dans la capacité des forces de sécurité libanaises de retrouver les auteurs de l'attentat contre la Blom Bank à Verdun. Selon ma lecture politique, le Hezbollah pourrait être impliqué, mais nous devons attendre les résultats de l'enquête. Les services de sécurité sont capables de trouver les coupables », a indiqué le général Rifi lors d'une interview à Radio-Liban libre, avant d'ajouter : « Il y a une ressemblance entre le mode opératoire de cette explosion et celui d'un autre attentat qui a eu lieu au Liban. »
« Attaquer les banques est voué à l'échec tout comme l'a été le 7 mai 2008 (journée d'affrontements de rue entre le Hezbollah et le courant du Futur). Les banques n'ont pas d'autre choix que de se plier à la loi, a déclaré M. Rifi, en allusion à l'application des sanctions américaines contre le parti chiite. Il y a une organisation internationale qui régit ce secteur et ceux qui en dévient paient le prix très cher. Il faut arrêter de mettre en danger le secteur bancaire, qui est une des bases de la stabilité du Liban. L'Iran n'exécute-t-il pas les directives américaines ? Faisons alors comme l'Iran. » « Si le Hezbollah persiste dans sa position actuelle, toute mesure qu'il prendra se répercutera négativement sur lui. Le secteur bancaire et la sécurité sont sacrés », a-t-il ajouté.
L'ancien ministre de la Justice s'est toutefois empressé de faire la nuance entre le Hezbollah et la communauté chiite au Liban, précisant que cette dernière « n'est pas concernée par les mesures internationales contre le Hezbollah, d'autant plus que beaucoup de Libanais ont subi des dommages à cause de ce parti ».

Pas de risques sécuritaires majeurs
M. Rifi s'est en outre montré rassurant concernant la situation sécuritaire du pays tout en mettant en garde contre les répercussions des conflits régionaux. « Il n'y a pas lieu d'avoir peur d'une explosion de la situation de la sécurité générale au Liban, mais il faut faire attention aux répercussions des conflits en Syrie et dans la région », a-t-il dit.
« Le contact avec le Hezbollah est un besoin et nous ne pouvons pas le couper. Mais nous voulons qu'il soit sécuritaire et non politique. Il y a une grande différence entre ces deux sujets. La communication politique devra s'effectuer par le biais des institutions constitutionnelles et même la table de dialogue est une hérésie », a indiqué le général Rifi. Il a par ailleurs évoqué les menaces qui pèsent sur sa personne et qu'il a tenu à ne pas rendre publiques lors des municipales, afin de ne pas en perturber le cours du scrutin. « Avant les municipales, une source de sécurité étrangère m'a mis en garde contre un groupe terroriste venu dans le Nord et qui planifie de me tuer », a-t-il révélé, ajoutant que la source l'a à nouveau mis en garde et qu'il prend désormais ses précautions.
Il a également demandé de « raviver la souveraineté de l'État dans toutes les régions afin que personne n'intimide les autres avec son armement illégal ». « L'équilibre se fait par les prises de position courageuses. Est-ce que, à cause de ma peur d'être victime d'un attentat je me mets à terre devant le Hezbollah ? Ayons des positions fermes. Le danger guette tout le monde et les nations ne se bâtissent que par les sacrifices », a-t-il souligné.

« Notre candidat à la présidentielle est Samir Geagea »
Concernant les dernières évolutions sur la scène locale, le général Rifi a salué la démission mardi des députés Kataëb et invité le Premier ministre, Tammam Salam, à prendre ces démissions en considération afin que le gouvernement actuel se limite à expédier les affaires courantes. « Ces démissions pourraient être une occasion pour redresser la situation et insister à nouveau sur la nécessité d'élire un président de la République », a-t-il estimé.
Il a en outre réitéré son support à la candidature du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, à la présidentielle. « Samir Geagea est un allié et un partenaire permanent et stratégique. Toutes les forces chrétiennes indépendantes ainsi que tout citoyen libanais qui croit en l'État sont des alliés stratégiques », a indiqué M. Rifi. « Nous refusons un candidat du 8 Mars pour la présidentielle. Notre candidat est Samir Geagea, sinon il faudra un candidat consensuel », a-t-il martelé.
Concernant sa relation avec le chef du courant du Futur, Saad Hariri, il a indiqué qu'il lui portait beaucoup de respect et que les dissensions entre eux étaient d'ordre politique. « Je l'ai invité à revenir aux principes du 14 Mars. Son appui à la candidature de Sleiman Frangié à la présidentielle ne peut pas faire partie de nos principes. Ce qui pourra nous réunir, c'est le retour vers les fondements du 14 Mars. Si son candidat reste Frangié, on ne se rencontrera pas », a-t-il dit.

Le ministre démissionnaire de la Justice, le général Achraf Rifi, a indiqué hier que sa lecture de l'attentat commis dimanche dernier contre la Blom Bank pointait le Hezbollah du doigt, mais qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête des services de sécurité.« J'ai confiance dans la capacité des forces de sécurité libanaises de retrouver les auteurs de l'attentat contre la...

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