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Moyen Orient et Monde - Syrie

Un convoi humanitaire interdit d’accès à Daraya et sa population « désespérée »

La trêve expire à Alep ; al-Nosra s'empare du village alaouite d'al-Zara ; les raids aériens du régime se poursuivent...

Le secrétaire général de l’Onu entouré par un groupe d’étudiants syriens, à Lisbonne, hier. Reuters/Hugo Correia

Un convoi d'aide humanitaire censé soulager la population « désespérée » de la ville syrienne de Daraya a été empêché d'entrer hier dans cette cité assiégée par les forces du régime depuis 2012. « Malheureusement, notre convoi d'aide avec l'Onu et le Croissant-Rouge syrien s'est vu refuser l'entrée à Daraya malgré une autorisation préalable de toutes les parties », a indiqué sur Twitter le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L'organisation avait présenté plus tôt cette aide comme la première depuis 2012 à la ville contrôlée par les rebelles et située au sud-ouest de Damas.
« Nous exhortons les autorités responsables de permettre l'accès à Daraya, pour que nous puissions retourner avec des médicaments et de la nourriture » dont la population a désespérément besoin, a ajouté le CICR sans préciser la ou les parties qui ont empêché l'entrée du convoi.
Daraya « a été le théâtre de combats incessants depuis plus de trois ans et demi, et nous savons que la situation y est désespérée », a déclaré dans un communiqué Marianne Gasser, chef de la délégation du CICR en Syrie, qui faisait partie du convoi.
Cinq camions préparés par le CICR, l'Onu et le Croissant-Rouge syrien devaient notamment livrer du lait pour bébé, ainsi que des produits médicaux et scolaires. Daraya est un fief rebelle très symbolique pour l'opposition car il échappe au régime depuis quatre ans. La ville était à la pointe de la révolte contre Bachar el-Assad quand celle-ci a éclaté en mars 2011.

La guerre continue
Ailleurs dans le pays, la guerre continuait de faire rage avec des frappes intenses du régime sur le fief rebelle de la Ghouta orientale près de Damas, une prise par el-Qaëda et ses alliés d'un village alaouite, communauté dont est issu Bachar el-Assad, dans le centre, et des combats entre rebelles et jihadistes du groupe État islamique (EI) dans le sud. Ce groupe ultraradical a infligé ces deux derniers jours des revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre (centre), un mois et demi après la reprise de cette ville antique située en plein désert par les forces gouvernementales aidées par l'aviation russe.
Dans le nord du pays à Alep, la deuxième ville du pays divisée entre quartiers gouvernementaux et rebelles, une trêve temporaire a expiré mercredi à minuit sans qu'elle ne soit prolongée. Juste après son expiration, deux rebelles ont été tués dans une frappe sur le quartier al-Chaar, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon la Défense civile, deux barils ont été largués par le régime sur un quartier rebelle, sans faire de victime.
Dans la province centrale de Hama, al-Nosra et des groupes islamistes se sont emparés du village alaouite d'al-Zara. « Ils ont kidnappé des familles alaouites aux abords du village » dans la foulée de l'assaut, a précisé l'OSDH.
Par ailleurs, sept frappes du régime ont visé jeudi la Ghouta orientale, bastion de la rébellion à l'est de Damas, d'après l'OSDH.
Dans la province sud de Deraa, au moins sept civils dont deux enfants ont été tués par des roquettes de rebelles et d'al-Nosra sur deux localités contrôlées par une organisation affiliée à l'EI.

« Nous voulons des actes »
Le 22 avril, des combats avaient fait voler en éclat un cessez-le-feu instauré fin février entre rebelles et forces gouvernementales sous l'égide de Moscou et Washington.
Les deux grandes puissances doivent coprésider une nouvelle réunion le 17 mai à Vienne du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) pour tenter de trouver une solution au conflit qui a fait plus de 270 000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes.
Mais pour le coordinateur de l'opposition Riad Hijab, « cela fait cinq ans que le peuple syrien meurt. Nous voulons des actes, et non plus des paroles, de la part de nos amis ». « Nous espérons que les États-Unis, les Français, les Britanniques, les Allemands et autres vont agir sur le terrain », a-t-il souligné, en rappelant que la rébellion se battait à la fois contre le régime et ses alliés, l'EI et les forces kurdes. M. Hijab a réclamé des armes antiaériennes pour contrer les bombardements ainsi que des mesures contre le régime qui bénéficie, selon lui, d'un « feu vert pour poursuivre ses exactions ».
De son côté, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a prévenu hier qu'un règlement « politique » de la crise syrienne « pourrait prendre du temps », dans une intervention publique à Lisbonne. « Ma priorité est de régler cette crise à travers un dialogue politique », a-t-il déclaré devant un groupe d'étudiants syriens vivant au Portugal.
(Source : AFP)

Un convoi d'aide humanitaire censé soulager la population « désespérée » de la ville syrienne de Daraya a été empêché d'entrer hier dans cette cité assiégée par les forces du régime depuis 2012. « Malheureusement, notre convoi d'aide avec l'Onu et le Croissant-Rouge syrien s'est vu refuser l'entrée à Daraya malgré une autorisation préalable de toutes les parties », a...

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